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0030 Jades Archaïques de Chine : vol.1
中国の古玉 : vol.1
Jades Archaïques de Chine : vol.1 / 30 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000245
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OCR読み取り結果

 

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est percé d'un trou qui, à en juger par tous les autres spécimens, est trop petit, et qui surtout se trouve au delà de la poignée, déjà sur la lame. Le couteau de la pl. V, 2, long de o m. 278, a un trou des dimensions ordinaires et bien placé sur la poignée au voisinage de la lame, mais rejeté sur le côté au lieu d'être au milieu comme les autres'. Sur la pl. VI, 3, le trou est au milieu, mais à cheval sur la poignée de la lame. Je pense que, dans tous ces cas, il s'agit d'altérations du type primitif 2.

De construction assez analogue aux « couteaux » pointus dont il vient d'être question, les trois pièces reproduites sur les planches VI, 2, et VII, z et 2, se composent essentiellement d'une lame se terminant par une sorte de poignée ou de talon carré percé d'un trou au voisinage de la lame ; ces trois pièces ont respectivement o m. 275, o m. 34 et o m. 36 de long ; la première est de jade olive, les deux autres de jade brun-noir ; toutes trois sont dans un très bon état de conservation.

Les trois objets rentrent dans le type que, depuis l'ouvrage de Wou Ta-tch'eng et son utilisation par M. Laufer, on a coutume d'identifier au yen-kouei du Tcheou li 3. Mais cette équivalence n'est rien moins que certaine. Elle suppose en premier lieu que Tcheng Tchong, qui commenta le Tcheou li dans la seconde moitié du I siècle de notre ère, n'ait plus rien su du vrai yen-kouei ; il n'y aurait là rien d'impossible 4. Mais le texte du Tcheou li, à admettre même qu'il décrive vraiment ici un objet ancien, ne précise nullement que le yen-kouei se termine par un segment de cercle concave, mais seulement par une « demi-circonférence » suivant une interprétation, « en pointe » selon une autre. Si on se rattache à la première interprétation, on est beaucoup plus naturellement amené à supposer que le yen-kouet" se terminait en un demi-cercle convexe, et les illustrateurs de rituels sous les Song se sont arrêtés à cette conclusion ; ceux de la dynastie mandchoue sont revenus à la pointe unique de Tcheng Tchong. Une discussion minutieuse du texte et des commentaires entraînerait fort loin et serait d'autant moins à propos ici que, pour d'autres raisons, je ne crois pas que le yen-kouei ait rien à voir avec les trois jades qui nous occupent ici.

Si nous examinons en effet les divers kouei de Wou Ta-tch'eng, quelle que soit par ailleurs leur forme, nous voyons qu'il s'agit toujours en principe de tablettes qui ont une base carrée ou plus ou

I. Sur cet exemplaire, l'extrémité de la poignée porte des deux côtés des rayures longitudinales qui, dans deux cas, se répandent sur les deux faces. Il semble qu'on ait amorcé là, puis abandonné, les échancrures et stries longitudinales que nous avons constatées sur d'autres spécimens. Sur une des faces, près du trou, un caractère archaïque représentant un « fils » tenant à la main un objet indéterminé doit être une addition récente.

  1. II en est de même pour la « lame de couteau rituel » de Sirén, Documents, n° 286 et pl. XXX.

  2. Laufer, jade, 83, 95-97 ; Mme Pope-Hennessy, Early Chinese jades, 59, et pl. XXV, z .

  3. Mais si Tcheng Tchong n'avait plus de tradition authentique sur ces jades anciens, il en était de même à plus forte raison pour les artisans qui, un demi-siècle plus tard, ont gravé les dalles funéraires du Chan-tong. Je ne crois donc pas qu'on puisse avec M. Laufer (Jade, 97, 99) invoquer ces bas-reliefs pour déterminer la forme authentique du hivan-kouei. Wou Ta-tch'eng, oubliant peut-être les bas-reliefs du Chan-tong, était lui-même si peu assuré de la forme du hivan-kouei qu'il songeait à y voir le même objet que son yen-kouei (parce que son yen-kouei était noir et que le hivan-kouei, par définition, doit être noir).