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0042 Jades Archaïques de Chine : vol.1
中国の古玉 : vol.1
Jades Archaïques de Chine : vol.1 / 42 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000245
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Ion (tchou-cha) à propos de la tombe de Sin-tcheng, et ceci supposerait un pigment à base de cinabre ; mais, d'après l'article de M. Bishop, il semble que l'examen chimique, pour Sin-tcheng tout au moins, ait montré que ce pigment est en réalité de l'ocre rouge. Le pigment des anciennes tombes chinoises serait ainsi à base de peroxyde de fer tout comme celui qu'on employait dans les tombes préhistoriques de l'Asie occidentale et de l'Europe '.

Si nos animaux de jade ne proviennent pas de Sin-tcheng, mais du Ho-nan occidental, sont-ils du moins le produit d'une même trouvaille ? Dans la dernière décade de juillet 1923, sur le territoire de la sous-préfecture de Mong-tsin (Nord-Est de Ho-nan-fou), mais à trente li du siège de la sous-préfecture, à la limite des villages de Heou-kia-tchouang et de Wang-kia-tchouang, un éboulement de la rive sud du Fleuve Jaune mit au jour un bon nombre de vases que les habitants emportèrent ; un chef de milice leur en racheta ensuite S3 pour 420 piastres, qu'il ne versa pas d'ailleurs. L'histoire est obscure ; pots-de-vin et abus de pouvoir semblent avoir joué sans vergogne, et j'ignore la date et le sort des bronzes découverts; mais aucun des documents dont je dispose ne parle de jades qui auraient été trouvés à cette occasion.

Nous en arrivons ainsi à l'information transmise à deux reprises par les agents de M. Loo : les petits animaux de jade proviendraient de tombes princières des Tcheou situées à cinq ou six li en dehors de la porte orientale de Lo-yang, en un endroit appelé Pei-mang-chan. Le nom du Pei-mangchan nous est familier ; c'est une montagne qui commence au Nord-Est de Lo-yang pour se prolonger sur les territoires des sous-préfectures de Mong-tsin, de Yen-che et de Kong. Depuis le début de notre ère et au moins jusqu'aux T'ang, le Pei-mahg-chan a été un emplacement favori pour les sépultures des grandes familles de Lo-yang, mais je n'avais pas connaissance qu'il en eût été de même dès le temps des Tcheou ; les textes nous parlaient plutôt de sépultures des Tcheou orientaux à ce qu'on appelle aujourd'hui le Tcheou-chan ou Mont des Tcheou, qui est situé au Sud de Lo-yang, et non à l'Est ou au Nord-Est. Je me hâte d'ajouter que je suis mal renseigné sur l'archéologie de cette région cependant si importante, faute d'avoir accès aux monographies de la région, Ho nan fou tche ou Lo yang bien tche, qui manquent à Paris. Comme le nom du Pei-mang-chan n'est lié à aucune découverte sensationnelle, il me paraît bien qu'il n'y a qu'à s'en tenir au renseignement qui le donne comme lieu d'origine de nos jades. Leur nombre et leur variété s'expliquera par là même, puisqu'il s'agit d'un site qui est jonché de tombes anciennes, mais en même temps, et sans compter les objets que les correspondants de M. Loo ont pu se procurer ailleurs, il deviendra possible d'admettre que toutes les tombes, et par suite tous les objets, ne soient pas de même date '.

I. Il est naturellement facile de saupoudrer un os ou un jade avec du vermillon ou de l'ocre, et je crois que, depuis deux ans, l'industrie indigène ne s'en prive pas. Des analyses de pièces intactes, de provenance certaine, permettraient seules d'affirmer que le vermillon a été employé dans les temps anciens à côté de l'ocre. 2. Au cours de toute cette Introduction, on a vu combien il nous est encore difficile de dater les jades ; j'ajouterai qu'on n'a encore jamais trouvé de jade archaïque, c'est-à-dire antérieur à notre ère ou même remontant aux premiers siècles de l'ère chrétienne, et qui portât une date. Le no 327 de la collection Bishop qui est daté de la période yuan-ting (1 x6-its av. J.-C.), sous la forme yuan-ting nien tche, « fait dans les années yuanting n, est un faux évident, pour bien des raisons, encore que Chavannes s'y soit trompé (roung pao, 1906, 399) ; la formule en question n'existait d'ailleurs pas sous les Han. Cette même formule (... nien tdie) se retrouve sur le jade tardif de Mme Pope-Hennessy, pl. LVI, dont les deux premiers mots, indistincts sur la reproduction, doivent être lisibles sur l'original.