Evolution de l'art bouddhique de l'Inde
(esquisse iconographique)
Au Japon, l'indianiste n'est pas aussi dépaysé que l'on pourrait croire. Il ne trouve pas seulement rassemblés dans ce pays, si attachant â tant de titres, les chefs-d'oeuvre de l'art bouddhique d'Extrême-Orient ; nulle part il ne rencontre plus d'amateurs et de connaisseurs de l'art bouddhique de - l'Inde. Dans les rares vestiges des antiquités indiennes les Japonais voient avec raison la racine du grand arbre dont l'ultime floraison a fourni les plus précieux joyaux aujourd'hui conservés dans les trésors de leurs temples et dans leurs Musées. Aussi est-on sûr de les trouver toujours prêts â remonter aussi loin que possible dans le passé d'un art dont ils sont justement fiers.
Mon projet serait aujourd'hui de laisser de côté toutes les théories pour présenter un exposé fidèle des faits qui nous sont actuellement connus tant par les textes que par les monuments. Nous ne nous attarderons donc pas â discuter ensemble si le Bouddhisme, intimement persuadé comme il l'est de l'impermanence et de l'irréalité du monde extérieur aurait jamais dû avoir rien de commun avec les arts plastiques, ou encore si le Mahâyâna se prêtait plus volontiers au culte des images que le Hînayâna. Au lieu de nous perdre dans le nuage des discussions métaphysiques, nous nous efforcerons de serrer d'aussi près que possi-
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