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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0095 Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1
仏教美術研究 : vol.1
Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1 / 95 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000287
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éléphant et boeuf. Il n'en a pas fallu davantage pour rappeler le souvenir du fameux lac Anavatapta, dans l'Him ,laya, d'où les quatre grands fleuves de l'Asie sont censés sortir par des orifices analogues. Or, sur les templions comme sur le temple central, ce sont toujours des images de Lokesvara qui se montrent ; et fréquemment, sous sa main droite on voit les mêmes personnages, l'un rampant comme un paralytique qui vient chercher sa guérison, et l'autre debout comme quelqu'un qui l'a obtenue. Ceci donne â penser que les piscines étaient censées posséder une vertu curative, et que Lokesvara figurait ici â titre d'Arogyas âlin ou

patron des hôpitaux " dans le rôle que remplit encore en Chine comme au Japon le Bhaishajyaguru ( Yakushi). Mais la trouvaille peut-être la plus significative est encore celle des restes d'un grand cheval cabré auquel est suspendue toute une grappe humaine. Les étudiants du Bouddhisme connaissent bien cette histoire que l'art indien a également représentée, par exemple â Ajanta. Au temps jadis, l'île de Ceylan était habitée par de terribles ogresses qui dissimulaient leur cannibalisme sous des dehors charmants, et qui, après avoir accueilli de la plus hospitalière façon les matelots naufragés sur leurs côtes, finissaient par les dévorer vivants. Par pitié pour eux, Lokesvara descendait chaque mois dans l'île sous la forme d'un grand cheval blanc : qui voulait s'accrochait â lui, â sa queue, â ses pattes, â. sa crinière, et d'un grand vol sans ailes il les transportait sur le continent indien. C'est ce qu'on lui voit faire â Neak-Pean, et après tant de preuves concordantes on ne peut

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