国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1 | |
仏教美術研究 : vol.1 |
la tâche de leur interprétation scientifique. N'y ayant pris aucune part, je suis d'autant plus à l'aise pour vous dire que ce progrès a été considérable.
Assurément, il y a vingt-cinq ans, les édifices les plus importants avaient été déjà repérés par les missions de Doudart de Lagrée, de Francis Garnier, de Delaporte, d'Aymonier ; et les principales inscriptions sanskrites—car elles sont presque entièrement rédigées en sanskrit—avaient déjà été déchiffrées et traduites par M. M. Bergaigne, Barth et Sénart : mais dans le grand public les idées les plus extravagantes continuaient â circuler au sujet de la ville mystérieuse dormant au sein de la forêt cambodgienne. Le contraste était si grand entre la majesté massive des longues galeries ou des hautes tours de pierre et les misérables paillotes d'alentour, entre l'état de civilisation avancée dont témoignaient ces superbes architectures et l'incapacité notoire où sont les habitants actuels d'en prévenir simplement la ruine, qu'on n'apercevait plus aucun pont entre le passé et le présent ; et comme on ne pouvait tout de même admettre avec les Cambodgiens lettrés que tous ces édifices avaient été construits en une nuit par les génies, on était amené à rejeter leur érection jusque dans une antiquité fabuleuse. La mode était de les attribuer â un peuple disparu depuis un temps immémorial dans on ne savait quel cataclysme historique, et dont Angkor aurait été â la fois le chef-d'oeuvre et le tombeau.
Et tandis que l'on divaguait ainsi au sujet de la vieille histoire cambodgienne, tout en circulant péni-
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