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Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1 | |
仏教美術研究 : vol.1 |
n'avons plus qu'à y piquer au bon endroit l'événement qui nous occupe.
Disons tout de suite que personne ne songe plus â faire remonter très haut la naissance du Buddha indogrec, pas même (si fort que nous puissions en être tentés) jusqu'au temps de ce roi Ménandre, qui nous est également connu par les textes indiens, et sur les monnaies duquel on peut relever plusieurs vieux symboles bouddhiques. Les choses ne marchent pas si vite dans l'Inde, et plusieurs générations auront dû s'écouler avant qu'envahisseurs et envahis aient pu surmonter leurs préjugés réciproques et tenir enfin ensemble l'entretien décisif qui s'acheva par la commande d'un type iconographique nouveau, celui du Moine-Dieu. D'autre part personne ne se croit plus davantage obligé de retarder la date de naissance de ce type jusqu'à celle de sa première apparition sur les monnaies du roi Kushân Kanishka. Sans doute Kanishka a joué un rôle considérable dans la diffusion de la religion et de l'art bouddhiques : de même qu' Asoka leur avait livré l'Inde, il leur a ouvert la route de l'Asie centrale et de l'Extrême-Orient. Mais un Barbare de son espèce ne pouvait avoir plus d'influence sur la création de l'école indo-grecque que le roi Clovis n'en eut, par exemple, en France sur le développement de l'art gallo-romain. D'ailleurs depuis la découverte par le Dr. B. Spooner du fameux reliquaire enterré par lui sous son grand stûpa de Peshawar, nous tenons pour certain ce que les monnaies nous laissaient deviner, â savoir qu'à la fin du Ier siècle de l'ère chrétienne le type du Buddha était déjà stylisé.
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