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Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1 | |
仏教美術研究 : vol.1 |
ne convient pas de nous payer de mots. La rencontre de deux abstractions comme l'Hellénisme et le Bouddhisme n'a jamais pu produire â elle seule quelque chose d'aussi concret qu'une statue. Celle-ci, comme toute oeuvre d'art religieux, suppose aux moins trois choses : un sculpteur, und onateur et (il faudra nous en souvenir quand nous agiterons la question de la date) une commande passée entre le second et le premier. Dans le cas présent, le donateur ne pouvait être qu'un Bouddhiste ; que de plus ce fut un Indien, rien de plus vraisemblable, d'autant qu'il était originaire par définition du pays de l'Inde qui est resté de tout temps le plus ouvert aux invasions et aux influences occidentales. Mais le point est d'intérêt secondaire: l'important est de savoir qui était le sculpteur.
A première vue, nous pouvons affirmer, sans hésitation aucune, que ce n'était pas un Indien. Regardez seulement la statue : grecs sont les ondes des cheveux, l'ovale de la face, le profil droit, le dessin des yeux, la courbe de la bouche, la draperie du costume : comment un artiste indigène aurait-il pu s'assimiler ainsi d'emblée tous les secrets de la technique hellénistique. Et il y a encore une autre raison plus profonde, bien que, du fait de l'accoutumance, elle ne nous saute plus aux yeux. Nous sommes si habitués au type traditionnel du Buddha que nous ne nous apercevons plus qu'il n'a rien d'orthodoxe. Tel est pourtant le cas : et le fait qu'il a conservé ses cheveux est aussi contraire â la lettre des textes sacrés qu'à la pratique traditionnelle de sa Communauté de moines.' Qui donc sinon un étranger, aurait pu sur
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