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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0009 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 9 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000276
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INTRODUCTION

Le plateau de Begram, situé à 6o km. au Nord de Kabul, sur la rive droite

du Panjshir, est borné à son angle N.-E. par une petite montagne, la seule qui se dresse au-dessus de cette vaste étendue horizontale, ce qui lui a valu le nom de Koh-é-Pahlavan — montagne du héros. Ne se rattachant à aucune des chaînes imposantes qui entourent le pays de Kapina, elle est visible de fort loin, malgré sa faible hauteur, et les habitants disent que, comme un héros, elle fait face de tous côtés.

Les « bosses » qui se groupent, par places, au pied des pentes de cette montagne,

et qui par leur forme, leur disposition et leur couleur, se distinguent nettement des formations naturelles, permettent de déceler la présence d'une demi-douzaine de monastères. L'un d'eux, qui termine l'extrême pointe de l'arête S.-E., avait dès longtemps été remarqué par M. Foucher qui y reconnaît le couvent des otages chinois de Kaniska (A. FOUCHER, Notes sur l'itinéraire de Hivan-tsang en Afghanistan, Extrait des Études asiatiques, p. 269). Le stupa de ce monastère avait été éventré, il y a un siècle, par les soins de Masson, qui nous dit avoir trouvé une coupole interne au centre, « mais à part une certaine quantité d'os et de cendres, il n'en fut rien tiré de décisif. » (Ariana antiqua, by H. H. WILSON, Londres 1841, page 117). Un autre monastère, sur le flanc Ouest, a été l'objet de sondages effectués par M. J. Barthoux en 1925. Enfin, au Nord du Koh-é-Pahlavan, se groupent trois monastères, dont l'un fut repéré par M. Carl lors de nos fouilles à Begram, au printemps 1936, et les deux autres par M. Hackin lorsqu'il contourna entièrement la montagne.

C'est à ce groupe qu'au printemps de 1937 M. Hackin me chargea de m'attaquer et, d'un commun accord, nous choisîmes de commencer par le premier site à l'O. (le plus près de Begram), qui semblait aussi le plus important.

C'est là que le 26 avril, j'allai planter ma tente. A 4 km., à vol d'oiseau, à

l'E.-N.-E. du camp de base de Begram, perché sur un contrefort rocheux qui domine, à pic, un coude du Panjshir, c'est à sa situation même que le site doit son nom : Shotorak, qui signifie « petit chameau ». Au pied de l'escarpement en effet, l'eau, contrariée par les roches, se précipite, et les vagues font le gros dos : âb shotorak mikunad, dit-on en persan : l'eau fait le petit chameau.

De tout temps les moines ont su choisir le lieu de leur retraite ; ici, la vue s'étend d'abord sur la riche plaine cultivée qui borde la rivière et qu'ombragent

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