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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0029 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 29 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000276
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qu'un enduit devait la recouvrir. L'absence totale de la moindre trace d'enduit, jointe à la perfection et au fini de certaines de ces constructions en très petits schistes soigneusement taillés et assemblés, comme c'est le cas pour le grand stupa de Guldarah, près de la vallée du Logar, pourrait donner à penser qu'un pareil travail de patience n'était pas fait pour être dérobé aux regards ; il faut pourtant admettre qu'il ne constituait qu'une structure destinée à supporter une décoration modelée et peinte ; mais il est possible que dans certains cas celle-ci n'ait pas été appliquée et que le travail soit resté en quelque sorte inachevé. Je n'ai retrouvé cette décoration à Shotorak que sur le petit stupa D. 4 (voir plus bas, p. 26), qui a été mieux préservé puisqu'il était édifié à l'intérieur d'une chambre. L'enduit subsiste pourtant quelquefois même sur de grands stupas restés debout jusqu'à nos jours et continuellement exposés aux intempéries, comme par exemple sur le très beau stupa de Shevaki, près Kabul.

Pour revenir au petit stupa D. 3, ses deux étages supérieurs, cylindriques, sont simplement décorés, l'un d'une suite de pilastres disposés à environ o m. 32 les uns des autres, l'autre, au-dessus, d'une série d'arches supportées par de petits pilastres.

Contre la face Sud, à quelques centimètres de sa base, se dresse un bâtiment (D. 9) (PL. V. 14) aux murs très épais percés de deux ouvertures étroites comme des meurtrières, et délimitant une chambre exiguë (3 m. sur 0,90) faisant penser à un cachot ; c'est peut-être simplement un cellier ; en tous cas il est de construction postérieure à celle du stupa. La face Sud de la base de celui-ci possède en effet un parement soigné, et les pierres qui la prolongent au Sud pour joindre le mur de D. 9 sont prises dans la construction de ce dernier.

A l'Est de D. 3 la cour est close par un mur plus ancien sur lequel vient buter perpendiculairement le mur Nord de D. 9, obturant à moitié une niche qui est encore peuplée de statues de terre, mais avait probablement été endommagée avant la construction du nouveau bâtiment, et c'est à la même époque qu'on acheva de la murer avec des briques de terre crue. Large de 8o cm., profonde de 75, et haute de mètre, son sol se trouvant lui-même à i mètre au-dessus de celui de la cour, cette niche avait sa partie supérieure construite en briques disposées à plat en encorbellement, et formant une demi-coupole. C'est la solution indienne de la coupole, telle qu'on peut encore la voir dans de petits vihåras à statues, construits en schistes, à Takht-é-Bahai.

Au centre est assis un Buddha (PL. VI. i 8) dont la tête avait roulé en avant sur le sol de la niche. Avec des cheveux à petites ondulations courtes, elle est de type assez classique, sauf les yeux allongés en amande et présentant une légère exophthalmie (N° 209) (PL. VI. 19 et 2o). De chaque côté se trouve un personnage debout, porteur d'une offrande (il semble que ce soit un bouquet de fleurs), vêtu d'une tunique courte découvrant les genoux, et les jambes prises dans des bottes. Les visages ont disparu. A la droite du Buddha se trouve encore un autre personnage à vêtements plus longs et coiffure plus importante, peut-être une donatrice, et qui tenait aussi des fleurs à hauteur de sa poitrine (PL. VI. 17). Enfin, en avant de la niche, et se faisant face, deux personnages vêtus de la robe et du manteau monastiques, de taille plus élevée que les précédents, se présentent debout et de profil. Tous ces personnages ont des cheveux bouclés en forme de points d'interrogation renversés. Il ne subsiste que de rares traces de peinture blanche.

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