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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

troisième scène, celle où Gautama, déjà assis sous l'arbre de la Bodhi, subit l'assaut

de Mara.

(P. — Haut. 20 ; larg. 12 cm.)

N° 158. — Si nous nous reportons en effet à cet autre fragment, nous voyons ces trois scènes exactement dans le même ordre : de droite à gauche, d'abord le corps d'un Buddha debout à qui le Naga à capuchon de cobra rend hommage ; puis le même Buddha, encore debout, à qui le coupeur d'herbe tend son offrande ; enfin un petit personnage à l'aspect démoniaque, qui se trouve en l'air et semble bien s'en prendre au Buddha qui apparaît à l'extrême gauche ; celui-ci, dont la tête et le buste sont plus près du sol, doit être assis sur l'aire de l'illumination.

(K. — Haut. 17 ; larg. 5o cm.)

N° 67 (PL. IX. 32). — Cet assaut de Mara, dernier effort tenté par le prince des ténèbres qui est aussi le dieu de l'amour, contre Gautama sur le point d'accéder à la parfaite illumination, se trouve encore brièvement indiqué sur le fragment No 67 : un petit individu, sommairement vêtu, et à l'air parfaitement impertinent, semble apostropher et défier le Buddha assis impassible sur sa jonchée d'herbe et sous l'arbre sacré. Mais déjà la main droite du Buddha s'abaisse vers le sol, dans ce geste de « toucher la terre » qui est devenu le symbole même de la sambodhi.

(K. — Haut. 22 ; larg. 15 cm.)

Il eût été surprenant de ne pas rencontrer dans notre monastère bouddhique ce geste de bhúmi-sparsa, puisqu'il symbolise l'un des quatre moments essentiels de la vie du Buddha : « Le Prédestiné a ainsi atteint le point culminant de sa carrière, but des aspirations de ses innombrables existences antérieures ; la prédiction de Diparnkara est réalisée : une ère nouvelle s'ouvre pour le salut des hommes et des dieux » (FoucHER, Art gréco-boud., T. I, p. 408).

Il faut pourtant remarquer que la position de la main gauche, tenant élevé un pan du manteau, se trouve plus généralement dans la figuration des scènes qui précèdent ou qui suivent la sambodhi (assaut de Mara, invitation à la prédication), et que dans la stricte représentation du moment suprême de l'illumination, la main gauche du Buddha devrait plutôt reposer dans son giron ; et s'il fallait considérer comme essentielle cette position de la main gauche, nous n'aurions pas à proprement parler à Shotorak de sculpture représentant le deuxième grand événement de la vie du Buddha.

D'autre part ce geste de « toucher la terre » représenté simultanément avec « l'assaut de Mara se retrouve sur un autre fragment.

Le N° 17o (PL. XVIII) est un bloc de schiste cubique dont l'intérieur a été évidé et dont les quatre faces sont sculptées en bas-relief. Sur l'une (17o. c) (PL. XVIII. 6o) le Buddha est représenté assis à l'indienne et nimbé, la main droite s'abaisse vers le sol, tandis que la main gauche tient un pan du vêtement ; ce sont exactement les mêmes gestes que sur le fragment No 67. A la gauche du Buddha, un personnage à la coiffure et aux bijoux princiers fait mine de tirer son épée du fourreau, c'est Mara lui-même, dans sa dernière tentative contre le Buddha

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