国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0044 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 44 ページ(白黒高解像度画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000276
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

 

           

 

           
       

être rapproché de celui provenant de Shotorak. Le trône surmonté d'un dais est exactement le même ; les lions supportent d'élégants piliers à chapiteaux, surmontés de colonnettes ; et nous restituons sans peine sur les cassures du schiste de Shotorak les deux divinités qui se retiennent aux colonnes de celui de Taxila ; réciproquement, en voyant les colliers de notre Bodhisattva, nous retrouvons, malgré l'usure de la pierre, les traces des mêmes bijoux sur la poitrine de celui du Dharmarajika. Ces bijoux, le vase à eau et la coiffure indiquent bien qu'il ne peut s'agir que d'un Bodhisattva, et non d'un Buddha. Seule l'usure du schiste a pu prêter à confusion. Ces trois bas-reliefs sont certainement des répliques de la même scène, et nous montrent les dieux en train d' « instiguer » le Bodhisattva à quitter le palais de son

père.

(P. — Haut. 5o ; larg. 48 cm.)

Le N° 163 (PL. XIV. 48) est un socle de statue, sculpté en bas-relief. Au centre, un Bodhisattva est assis à l'européenne, les jambes croisées à hauteur des chevilles, et faisant le geste de l'enseignement. Il se trouve dans une niche surmontée d'un fronton coupé, et de chaque côté de sa tête apparaissent à mi-corps deux petits personnages, dont l'un tient un chasse-mouches, et l'autre un objet difficile à identifier. Plus loin, deux personnages aux vêtements princiers se tiennent assis de part et d'autre, légèrement tournés vers le Bodhisattva central, et semblent prêter l'oreille à ses discours ou s'entretenir avec lui. Assis tous deux à l'européenne, celui de gauche, le coude appuyé au genou et la main soutenant la tête, est dans cette position de méditation chère aux Bodhisattvas, et qui jusqu'à nos jours a caractérisé l'attitude du penseur ; entre les doigts de sa main droite pend un kamandalu ; l'autre plus désinvolte, un sourire flottant sur ses lèvres, les mains jointes autour d'un genou, se tient dans la pose du « délassement royal ». La comparaison s'impose entre cette conférence à trois Bodhisattvas et les scènes semblables réalisées un peu plus tard en Chine, où cette façon de croiser les jambes à hauteur des chevilles, est devenue « la marque caractéristique de Maitreya » (FoucHER, Art gréco-boud.,

T. II, p. 234).

« Il suffit de confronter ce bas-relief (No 163) avec une oeuvre chinoise d'époque Wei (PL. XIV. 49) (environ VIe s. ap. J.-C.) pour réaliser à quel point l'art bouddhique de la Chine des Wei s'est inspiré du répertoire de la sculpture gréco-bouddhique » J. HACKIN, Les Travaux de la Délégation... Extrait de la Revue des Arts asiatiques, T. XII, Fasc. 1, p. 8). Sous les rempants du fronton coupé, de part et d'autre de la tête du Bodhisattva, nous retrouvons, dans l'oeuvre chinoise comme dans celles du Kåpisa, les deux divinités représentées à mi-corps.

A droite et à gauche, des porteuses d'offrandes se montrent au balcon du premier étage. A chaque extrémité, jouant le rôle de cariatides, pour encadrer la composition, deux dvårapålas semblent monter la garde. L'un et l'autre, pieds nus, et portant la dhoti (partie du vêtement indien constituée par une pièce d'étoffe se drapant autour des jambes) semblent bien des guerriers originaires des Indes ; les bracelets, colliers et boucles d'oreilles, viennent affirmer cette origine ; mais leur armement se ressent d'influences étrangères : la cotte formée de plaques ou d'écailles métalliques, que porte celui de gauche qui tient une lance, est semblable à celle qu'a revêtue Nara sur le fragment de bas-relief No 543 du Musée de Lahore

(

('

 
           
           
           
           
 

r'

     

   

38