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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0043 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 43 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000276
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poitrine et l'épaule gauche, et présageant déjà la robe monastique. Ce costume, de même que la face toute ronde et les cheveux bouclés, en font la réplique exacte de celui qui est assis au registre supérieur du bas-relief 155 (PL. XIX. 62) ; mais la comparaison la plus curieuse à établir est sans doute celle avec le No 569 du Musée de Lahore, qui provient de Kharki (FoucHER, Art gréco-boud., Fig. 421) et dont le trône, pareillement drapé, est également supporté par des lions.

Si nous tenons uniquement compte de l'aspect de ce Bodhisattva, pris isolément, aucun doute n'est permis : tête découverte ornée du seul chignon, vase à eau pendant entre les doigts de la main gauche ; nous sommes en présence de Maitreya. Seulement notre Bodhisattva n'est pas seul ; malgré les cassures du schiste, nous devinons autour de lui quatre personnages, dont nous distinguons même les nimbes, indices de leur qualité divine, et qui paraissent s'entretenir avec lui. Dès lors, il semble bien que nous nous trouvons en présence d'une scène relatant un événement de la vie du Bodhisattva, et dans ce cas il ne pourrait s'agir que de Siddhartha, puisque la carrière de Maitreya est encore du domaine de l'avenir. Il suffit d'admettre que le vase à eau, tout comme la robe déjà presque monastique, figurent ici simplement pour signifier que le fils de Roi ne va plus tarder à devenir l'ascète Gautama. Si nous nous référons à M. Foucher, celui-ci ne dit-il pas : « L'épisode se passe à l'intérieur du Palais, et par suite le Bodhisattva y garde la tête découverte ; n'étant pas cette fois perdu dans son rêve, il convient de plus qu'il lève la main droite à l'adresse de ses interlocuteurs... cependant que de la main gauche il tient le vase à eau annonciateur de sa destinée » (Art gréco-boud., T. II, pp. 220-221) ; et plus loin : « Il n'y a pas de statue gandharienne du Bodhisattva qui ne puisse être à la rigueur rapportée à l'héritier présomptif des Sakyas » (id., p. 222) ; enfin, parlant de Maitreya : « ... il est de ce type « au chignon et au vase » que nous connaissons bien pour l'avoir déjà vu à Brahma et au Bodhisattva du samcodana » (instigation au départ) (id., p. 224). N'oublions pas enfin qu'au temps de l'école du Gandhara, l'iconographie bouddhique n'était pas encore fixée d'une façon aussi précise que plus tard en Chine ; un type physique identique a pu servir, indifféremment et tour à tour, à personnifier l'un ou l'autre Bodhisattva.

Un rapprochement s'impose entre notre bas-relief et celui, provenant du Gandhara, conservé à Munich et publié par L. L. Scherman (Die ältesten Buddhadarstellungen des Münchener Museums für Völkerkunde, p. 79) (PL. XIII. 46). Les deux Bodhisattvas sont exactement du même type, coiffés de même manière, portant le même vêtement et des bijoux semblables ; les poses sont identiques ; ce n'est que dans le siège qu'apparaît une légère variante : le trône de Munich a des pieds tournés, tandis que le nôtre est supporté par des lions. Mais les quatre personnages qui entourent le Bodhisattva sont ici et là dans la même position : les deux du premier

plan assis, les deux autres, au second plan, représentés plus haut, sans doute à cause de la perspective. La scène de Munich a l'avantage d'être à peu près intacte, mais un seul personnage est nimbé, celui qui est assis à la droite du Bodhisattva et dans lequel M. Scherman reconnaît Indra. Et il conclut à une « instigation au grand

départ. »

Un autre bas-relief provenant du Dharmarajika stúpa à Taxila (Archaeological Survey of India, Report 1912-13, Pl. IX. e. étiqueté par erreur « The exhortation of the gods to Buddha to declare his law to the world ») (PL. XIII. 47) doit encore

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