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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0010 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 10 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000276
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d'innombrables mûriers dont les fruits constituent l'aliment de base des humains et dont les feuilles même servent de nourriture au bétail ; puis le regard se porte jusqu'à l'altière chaîne de l'Hindu-Kush dont quelques sommets, au-dessus de 5 .000 m., conservent de la neige même pendant l'été ; de celle-ci se détachent, en avant, le petit Koh-é-reg-é-rawan — montagne du sable qui court (d'autres disent du sable qui chante) ; — puis le Mian-Shah ou roi du milieu ; et plus à l'Est, les deux sommets jumeaux du Koh-é-Ashogan, « montagne des amants ». Cette appellation de la montagne bicéphale pourrait résulter d'une légère déformation populaire ; S. Ex. Abdurrahim Khan, Ministre des Travaux publics d'Afghanistan, me disait que pour avoir la véritable étymologie il faudrait remonter au roi Moka qui aurait aimé venir méditer au pied de cette montagne, dont le nom serait alors Koh-é-Mokan. Cette étymologie pourrait se justifier par le fait qu'une fondation bouddhique a réellement existé en ce lieu ; j'ai eu l'occasion de m'en rendre compte au cours d'une reconnaissance effectuée au début de juin 1938, et j'ai retrouvé les traces d'un monastère et les restes d'un grand stupa.

Quoi qu'il en soit, constatons simplement que ce roi fameux dans l'histoire du bouddhisme ne ferait ici qu'intervenir une fois de plus, car d'une manière générale on lui attribue généreusement l'édification de tout stupa tant soit peu important. Au point de vue pratique, de nombreuses sources d'une eau excellente se rencontrent tout près du monastère en amont et en aval ; enfin, ce site privilégié ne manque jamais d'un léger souffle d'air frais, même au plus chaud de l'été ; ce léger souffle, il est vrai, se change trop souvent en un vent violent, le même qui balaye le plateau de Begram, et, soulevant des tourbillons de poussière, rend parfois le travail difficile. Mais les moines ne fouillaient pas ; ils devaient se trouver à l'abri pour méditer dans leurs cours entourées de bâtiments ou dans les grottes qui s'ouvrent au-dessous,

sur le versant N. et N.-E.

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