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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0048 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 48 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000276
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personnage central près duquel ils ont pu se trouver placés : c'est entre eux qu'ils conversent et nous serions tenté de reconnaître ici le Bodhisattva Siddhartha en train de demander au roi Suddhodana son père l'autorisation de quitter la cour et le

monde pour mener la vie religieuse.

(K. — Haut. 17 ; larg. 26 cm.)

Le fragment 3o (PL. XII. 41) provient d'un bas-relief de même sorte que le No 163. C'est la partie droite supérieure d'un socle du même genre. A gauche, le côté d'un fronton coupé sous lequel devait être assis un Bodhisattva. A droite, le sommet d'un arbre dont une branche retombante devait permettre à une femme-cariatide d'esquisser son geste désinvolte et élégant. Entre deux, séparées par des colonnettes, trois porteuses d'offrandes apparaissent à leur balcon ; l'une tient des fleurs et un fruit, les deux autres des fleurs et des guirlandes. Devant chacune d'elles un petit tapis recouvre l'appui du balcon. C'est la représentation exacte, sur schiste, des petits tapis disposés de la même manière, mais peints, sur les fresques qui décorent à Båmiyån le sommet de la niche du Buddha de 35 m. (i) et la voûte du sanctuaire du groupe de grottes I (2).

Au-dessus, une balustrade de stupa court tout du long, terminée par un petit pilastre. Deux porteuses d'offrandes, vues en buste, sont plaquées devant et

viennent en interrompre la monotonie.

(P. — Haut. 14 ; larg. 33 cm.)

Le Buddha pénitent

154 (PL. XVI. 53). — C'est la représentation bien connue, parce que particulièrement frappante, de l'état physiquement lamentable auquel est parvenu Gautama après ses six années d'austérité et de jeûne ; il ne se sustentait en effet que d'un grain de mil par jour, ce qui explique assez qu'on ne lui voit plus, littéralement, que la peau et les os. L'Afghanistan n'avait pas encore fourni de réplique à la merveilleuse statue de Sikri, conservée au Musée de Lahore, si l'on excepte toutefois une tête de Buddha pénitent trouvée dans la vallée du Nijrao en 1933. Par une ironie du sort le monastère de Shotorak nous livre aujourd'hui un Buddha pénitent à qui manque justement la tête. Tel quel, avec ses clavicules saillantes, ses côtes sur lesquelles se détache le réseau des veines, sa cavité abdominale tellement vide que l'on peut apercevoir jusqu'aux vertèbres lombaires, il n'en est pas moins impressionnant, et de sa pose recueillie un grand calme se dégage. Assis à l'indienne, ses jambes sont dissimulées par un vêtement drapé, comme sur toutes les représentations de Buddha ou de Bodhisattva, mais le haut du corps comporte seulement une écharpe qui s'enroule autour des bras et nous permet de contempler la maigreur squelettique de l'ascète. (Cf. stupa F. 1, p. VI.)

Sur la face du socle le Bodhisattva Siddhartha est représenté debout à gauche, puis au centre assis en meditation ; près de lui un personnage féminin, le genou droit en terre, lui rend hommage ou lui présente une offrande. A l'extrémité droite,

deux moines donateurs.

(K. — Haut. 47 ; larg. 39 cm.)

(I) Cf. Antiquités bouddhiques de Båmiyån, Godant et Hackin, Pl. XXIII.

(2) Cf. Nouvelles recherches archéologiques à Båmiyån, Hackin et Carl, Pl. XIV-XVI et XVII.

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