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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0076 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 76 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000276
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de Bactriane ; et là encore qu'il vint se reposer avant de s'élancer, en 326, vers le

S.-E., à la conquête de l'Inde.

Situation privilégiée, au croisement des principales voies d'échanges, qui a grandement influé sur la richesse artistique ; mais par contre coup, position trop en vue lorsqu'il s'agit d'invasions et de pillages : bien des hordes venues du Nord ont dû submerger le pauvre monastère et causer ses ruines successives ; tout a été remanié à plusieurs reprises, rendant bien difficile aujourd'hui la perception nette

de ses divers états.

Une seule certitude : aucune sculpture mise au jour n'est antérieure à Kaniska, et c'est à l'époque kusana, sans doute vers le deuxième siècle, que Shotorak connut l'apogée de sa prospérité.

Quant à savoir le nom du fondateur, ou à pouvoir identifier le monastère avec quelqu'un de ceux que mentionnent les récits des pélerins chinois, il faut provisoirement y renoncer ; une inscription pourrait élucider le problème d'une façon certaine : souhaitons que de prochaines fouilles nous l'apportent.

Ces fouilles auront également pour but de donner quelques précisions à un certain nombre de questions restées sans réponse. Car si les artistes de Shotorak ont largement emprunté autour d'eux, subi de nombreuses influences et utilisé des techniques très diverses, il semble que sur bien des points ils ont aussi innové. Ces flammes qui ornent, comme un feston, le bord des stèles, et qui apparaissent aux épaules de tant de Buddhas, est-ce le Kapina qui les a enseignées au Gandhara ? Sir John Marshal cite, en effet, comme une chose rare, probablement d'influence iranienne, et ne se rencontrant que dans l'Inde du N.-O., un Buddha gandharien avec flammes aux épaules (reproduit Archaeological Survey of India. Report 1921-22, Pl. XXV).

Parmi tant de scènes ou de détails inédits dont l'usure du schiste a souvent empêché de percer le mystère, rappelons cette stèle qui comporte un Buddha central, et où la prédiction de Dipankara ne figure qu'à titre accessoire ; une stèle mieux conservée nous apporterait sans doute d'utiles précisions. Mais cette prédiction de Dipankara fût un des thèmes le plus en honneur dans notre monastère. Il convient de citer aussi le « grand miracle » de Sravasti, non pas tant pour les fragments trouvés à Shotorak, mais parce que plusieurs représentations de ce « prodige » qui figurent à Kabul, à Paris et dans d'autres Musées d'Europe, proviennent tous du Kapina : soit de Paitava, soit de la région de Begram.

Concision, sobriété d'expression, nombre de personnages généralement réduit à l'essentiel, innovation par le choix des scènes ou par des détails iconographiques inédits, il semble qu'au fur et à mesure qu'il sera mieux connu, le Kapina pourrait bien montrer qu'il ne le cède en rien au Gandhara.

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Imr,tmé en Belgique.