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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0031 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 31 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000276
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Stúpa D. 4

Au Sud de D. q, en suivant un couloir orienté d'Ouest en Est, une porte murée, sur la droite, attira mon attention, et par-dessus un seuil surélevé je pénétrai dans une chambre carrée, au sol soigneusement dallé et aux murs peints en rouge. Au centre, entouré d'une rigole, se dresse un petit stupa à base circulaire de 2 mètres de diamètre. Toute la partie supérieure a été décalée d'un seul bloc, et s'est inclinée jusqu'à venir prendre point d'appui sur le mur Est de la chambre (PL. VII. 2i). L'explication la plus plausible semble être d'attribuer ce méfait à un tremblement de terre : la partie supérieure des murs et la toiture se sont effondrées sur le stupa, le couchant sous leur poids. Aujourd'hui encore, les secousses sismiques ne sont pas rares en Afghanistan, et j'en ai ressenti plusieurs durant mes travaux d'automne à Shotorak. Nous savons aussi que le pays n'en était pas exempt autrefois. Hivan-tsang y fait plusieurs fois allusion dans la partie de ses mémoires qui a trait au Kåpisa : « En cas de tremblement de terre, et même lorsque les sommets des montagnes s'écroulent... » (Beal, Book I, p. 6i et 6z).

Lorsqu'un stupa se trouve à l'intérieur d'une chambre, il arrive souvent que sa base soit cylindrique, probablement afin de faciliter la circumambulation dans un espace relativement restreint (cf. stupa de la cellule No 9 au monastère de Mohra-Moradu). Le plan octogonal est moins fréquent ; c'est ici celui de l'étage situé immédiatement au-dessus.

Ce corps a huit pans coupés, une très fine et haute colonnette marquant chacun des angles. Remarquons en passant qu'il n'existe pas de correspondance entre ces huit colonnettes et les dix pilastres qui décorent la base circulaire ; il semble bien que la symétrie ait été le moindre souci des constructeurs bouddhiques, tandis que les sculpteurs au contraire se donnaient parfois bien du mal pour équilibrer leurs compositions.

Chaque face de l'étage octogonal est ornée d'une niche formée d'un arc en plein cintre ; celui-ci construit en petites plaques de schiste employées comme des briques, est doublé extérieurement par deux rangs de petites tuiles également en schiste ; malheureusement c'est cet étage qui a été déporté lors de l'effondrement, et c'est le raccordement de sa partie inférieure avec le corps cylindrique qui a cédé, de sorte que nous ignorons comment était construite la base de la colonnette et sur quoi posaient les deux jambages de l'arc.

Plus haut, au-dessus d'une tablette saillante de plan octogonal supportée par de petites consoles, s'élève un tambour cylindrique, décoré de quatre arches et de quatre frontons coupés placés alternativement entre des pilastres sur les chapiteaux desquels ils viennent poser. Au-dessus existe encore une autre rangée de consoles et une autre corniche, mais le dôme manque. (PL. VII. 21 et 22.)

La décoration de ce stupa subsiste en grande partie. Le nu du mur est partout recouvert d'un enduit à base de terre qui était peint en ocre-jaune et rouge. Au-dessous de chaque arche ou fronton coupé est assis un Buddha, qui avance sur la tablette (PL. VII. 24) ; lui aussi est modelé en mortier de terre ; je n'ai retrouvé que quelques traces de peinture rouge sur le vêtement de l'un. Les vides triangulaires, entre les frontons coupés et les arcs, sont occupés par des aigles aux ailes éployées, qui se dressent de face sur chaque pilastre ; le mortier dont ils sont faits contient

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