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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0047 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 47 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000276
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A la partie supérieure du bas-relief se devinent les restes de deux pieds qui devaient appartenir à un Buddha debout ; à leur gauche, nous imaginons, malgré l'usure de la pierre, qu'un personnage devait se prosterner...

Le troisième fragment de schiste (N° 9), se raccordant aux deux premiers, représente un petit guerrier qui se dressait à la droite du Buddha central. C'est une heureuse surprise de rencontrer ce personnage costumé à l'antique. Il est vêtu d'une tunique sanglée par un ceinturon auquel pend un glaive ; un manteau est jeté sur ses épaules et ses pieds sont chaussés de sandales à lanières de cuir, au-dessous de jambières à revers. Ces sandales et ces jambières sont celles que porte Vajrapåni sur le bas-relief N° 821 du Musée de Lahore (FoucHER, Art gréco-boud., Fig. 334). Vajrapåni se montre assez fréquemment sous l'aspect d'un guerrier, mais ce n'est pas une raison suffisante pour attribuer son identité à notre petit personnage. Il est sans doute préférable de voir en lui un simple donateur. Cette solution serait assez dans l'esprit du sculpteur, puisque, à la base du bas-relief, nous voyons les donateurs s'approcher jusqu'à occuper les premières places de part et d'autre du Bodhisattva central.

Cette disposition d'un petit donateur armé d'une épée, et placé auprès d'une statue de grandes dimensions, nous rappelle aussi un socle de marbre trouvé près de Kabul et actuellement au Musée de cette ville (CARL et HACKIN, Recherches archéologiques au col de Khair Khaneh, Pl. XII et XIII, et pp. 28-29).

Ainsi dans une même oeuvre nous trouvons, harmonieusement mêlés, des éléments de provenances très diverses : un guerrier vêtu à l'antique et des chapiteaux corinthiens rappellent l'occupation du Kåpisa par les Grecs ; des fées à l'arbre, cariatides dont le corps sinueux présente une élégance purement indienne ; des léogriphes ayant conquis droit de cité dans l'art ancien de l'Inde (voir Sånchi), mais venus de Mésopotamie par le relais de l'Iran ; n'est-ce pas l'image même de l'art gréco-bouddhique ? Et pour localiser cette alliance, les costumes des donateurs, rappelant l'occupation kusana du Kåpisa, nous autorisent à dater cette oeuvre des IIe-IIIe siècles de notre ère.

(K. — Bas-relief, Nos 15 et 157. Haut. 41 ; larg. 55 cm.)

(Personnage No 9 : haut. 21 cm.)

Le N° 79 (PL. XII. 44) doit sans doute être regardé comme se rapportant aussi aux préliminaires du « grand départ ». Faisant partie d'une composition beaucoup plus importante et qui devait affecter une ordonnance générale semblable à celle du N° 163 (PL. XIV. 48), ce fragment nous montre deux personnages princiers assis vraisemblablement à l'intérieur d'un palais. Le plus important de ces personnages, dont la figure a été mutilée, mais dont nous pouvons admirer les bijoux, est assis dans la pose du délassement royal, le pied gauche reposant sur une petite marche, et semble écouter son interlocuteur, mais se garde bien de manifester son approbation par un geste quelconque. A sa gauche est assis un prince vêtu de la même façon et qui, tourné vers lui, expose une requête ou bien essaye de le convaincre, appuyant son discours d'un geste de la main droite. Ces personnages n'ont plus qu'un très vague rapport avec les dieux du samcodana ; seule la place qu'ils semblent avoir occupée entre une « fée à l'arbre » et un personnage central, nous fait encore penser à ceux-ci. Mais ils ne paraissent pas se préoccuper du

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