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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0075 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 75 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000276
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CONCLUSION

1H,

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Par son plan, ses constructions et leur mode de couverture en terrasses, Shotorak s'apparente à Hadda et Taxila ; nous n'y trouvons pas la coupole qui se rencontre à Båmiyån et dans la région de Kunduz (cf. J. HACKIN, L'Art bouddhique

de la Bactriane, p. 3) .

Par sa décoration utilisant principalement le schiste, ce monastère se rattache encore à Taxila, et d'une façon générale à l'art du Gandhåra, mais il semble bien que la plaine du Kåpisa soit la limite septentrionale de cette technique (cf. J. HACKIN, L'Art bouddhique de la Bactriane, p. 12) .

A côté du schiste, et concurremment avec lui, se rencontrent des vestiges de décoration modelée et peinte ; c'est là un procédé fort répandu, qui présente pourtant de grandes différences par la composition du mortier utilisé. Ce mortier, à base de plâtre, se trouve à Hadda et, tout au Sud-Est du Gandhåra, à Taxila ; de même, au Nord de l'Hindu-Kush, les têtes de statuettes mises au jour à Kunduz sont en plâtre ; mais d'autre part, aux abords immédiats de Kabul, ainsi qu'à Bamiyan, et à mi-chemin entre les deux, à Fondukistan (fouille J. Carl, 1937), tous les modelages sont exécutés en mortier de terre mélangé de paille hachée, de laine ou de crin de cheval ; ce matériau plus pauvre est typiquement celui de l'Asie centrale (cf. Cours de M. Hackin à l'Ecole du Louvre le 3o-11-38).

Tout en montrant une prédilection marquée pour les modelages en terre qui constituent la majeure partie du mobilier des niches, Shotorak nous offre aussi des masques de visages en plâtre, comme ceux de Kunduz (mais dont l'usure a malheureusement fait disparaître tout intérêt iconographique), et présente de plus la particularité de nous donner toute la gamme des compositions intermédiaires, et même une petite tête en stuc (PL. XXVIII. 86) dont la solidité est bien supérieure

à celle des autres modelages.

Cette variété de techniques dont firent preuve les artistes de Shotorak n'est pas le fait d'une succession très espacée dans le temps, car ces différentes techniques ont été utilisées simultanément, à la même époque ; elle provient sans doute de la situation du monastère auprès d'une des plaines les plus riches de la région.

De même que l'Afghanistan a toujours été le grand carrefour des routes de l'Asie, ainsi le Kåpisa est le noeud central des chemins de l'Afghanistan. C'est dans cette plaine qu'Alexandre, venant de l'Arachosie, au S.-O., s'établit en 329 av. J.-C., fondant une ville où il hiverna. C'est de là qu'il organisa vers le Nord son expédition

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