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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0071 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 71 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000276
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OCR読み取り結果

 

 

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lotus à sept boutons sortant, comme du col d'un vase, des feuilles stylisées de son

propre pied.   (Haut. 22,5 ; larg. 12 cm.)

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La feuille de laurier, d'ordinaire très stylisée, ne se voit pas seulement sous forme de guirlande, portée par des amours, mais décore la plupart du temps le bord externe des parasols de stupas, tandis que les pétales de lotus sont réservés au renflement du centre. Un certain nombre de parasols (chatträ), ou de fragments de parasols, ont été trouvés au cours des fouilles ; leurs diamètres varient de 18 à 66 cm. Un fait assez curieux se révèle à l'examen de ces parasols : un seul était percé en son centre. Dès lors la question se pose de savoir comment ils étaient placés au-dessus des stupas, et surtout comment ils étaient maintenus en équilibre ? La grande hampe de bois ou de fer sur laquelle les parasols étaient enfilés (yasti) semble devoir être écartée à priori, puisque ceux-ci ne sont pas percés. Reste donc comme possible une succession de petites colonnes séparant les différents parasols. Qu'elles aient été façonnées en bois ou en pierre, nous n'en avons retrouvé aucun vestige, mais la question de l'équilibre n'en subsiste pas moins ; les parasols en effet possèdent un logement creusé dans le pédoncule central décoré de pétales de lotus; il était donc très facile d'y encastrer le tenon que l'on avait pu réserver à la partie supérieure du fût de colonne. Mais l'autre face du parasol, c'est-à-dire la face supérieure, convexe, est parfaitement lisse ; aucune trace de tenon ni de mortaise ; dès lors comment pouvait-on maintenir en équilibre le nouveau fût de colonne qui devait supporter le parasol supérieur, d'un diamètre légèrement plus petit ? Même s'il s'agissait du plus petit parasol, le dernier de la série, placé au plus haut, il devrait être lui-même surmonté d'un vase, le varsa-sthåla, ou pot à pluie, dont il semblerait nécessaire d'assurer la stabilité ; de plus il paraît bien improbable que chacun des parasols trouvés à Shotorak ait été le dernier d'une série. La seule solution qui se présente à l'esprit serait de supposer que les parasols étaient haubanés ; pourquoi ces petits trous qui percent bien souvent, de place en place, le bord des parasols n'auraient-ils pas servi à les assujettir par des tendeurs ? A défaut de cette utilisation nous ne leur verrions qu'une autre raison d'être : c'est de permettre d'y suspendre des clochettes ; Hivan-tsang nous dit en effet, parlant d'un petit stupa situé au royaume de Na-kie-lo-ho (Nagarahåra) : « Si on le touche seulement du bout du doigt, il remue et tremble jusque dans ses fondements, et les grelots et les clochettes du monument résonnent à l'unisson » (Buddhist Records of the Western World, BEAL, B. II, p. 97). Une explication n'exclut d'ailleurs pas l'autre, et les trous percés au bord des parasols pouvaient servir à l'un ou l'autre usage,

ou même simultanément aux deux.

Le schiste N° 142 (PL. XXXIX. 132) (K. — 41 x 84 cm.) se présente sous l'aspect d'un plateau quadrangulaire entouré de rebords et se prolongeant sur une face par une gouttière d'évacuation ; au centre de la partie creuse un renflement circulaire est décoré de pétales de lotus. L'ensemble parait avoir servi de table a libations et rappelle tout à fait la disposition des tables à libations que l'on retrouve dans les temples sivaïtes creusés dans le roc à Ellora et à Elephanta ; seulement ici,

le lingam central a cédé la place à une décoration de lotus.

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