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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0060 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 60 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000276
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Le premier, Siddhårtha (PL. XXIV. 74), assis à l'indienne sur un siège drapé, a le torse nu, abondamment orné de colliers ; une écharpe s'enroule à ses bras, et les mains (mutilées) reposent dans son giron. Le bras droit est orné, à hauteur du biceps, d'un bracelet à plaque métallique trifoliée. Les trois rangs de perles du collier, tombant fort bas sur l'estomac, se terminent par deux têtes de monstres qui se disputent une grosse perle ovale. Une tête de monstre semblable et finement sculptée est nettement visible, au bout d'une grosse torsade de perles, sur le fragment de buste de Bodhisattva No 56. Le collier métallique rigide est constitué de deux cercles réunis par des perles plates. Le torse reste svelte, ce qui n'est pas le cas pour celui plus épais, prématurément alourdi, du Bodhisattva N° 120.

(No 48 : K. — Haut. 35; larg. 34 cm.)

(No 120 : K. — Haut. 55 ; larg. 5o cm.)

Celui-ci, Maitreya (PL. XXIV. 73), est assis de la même manière, la main droite (brisée) se levait pour esquisser le geste qui rassure, et la gauche tient le kamandalu ; en forme de tronc de cône renversé, celui-ci est muni d'un col très allongé et pend entre les deux premiers doigts, retenu par l'élargissement du bord du goulot. Le collier rigide porte un décor de fleurs gravées; le collier souple, constitué par une torsade de fils de perles, descend moins bas sur la poitrine et se termine plus simplement par des cabochons sans décor de têtes d'animaux. La boucle d'oreille droite subsiste, formée de plusieurs fils de perles réunis à la partie inférieure par une fleur. Les boucles d'oreilles des différentes têtes de Bodhisattvas trouvées à Shotorak sont toutes du même type : une sorte de gland allongé, constitué par un faisceau de fils de perles [cf. Fragments, Nos 46 (PL. XXV. 76), 5o, 73].

Le siège sur lequel est assis le Maitreya No 120 repose sur des griffes de lions [cf. les pieds du lit du parinirv~ 'za (PL. XXII. 68, et les photos, PL. X. 35 et PL. XXXVII. 118, 119], et la face est ornée d'un bas-relief au centre duquel un Bodhisattva est assis sur un lotus ; c'est le siège qui indique d'ordinaire la présence du Bodhisattva dans le ciel des Tusitas, et c'est le lieu où se trouve Maitreya en attendant sa dernière renaissance sur terre.

Il semble bien que cette représentation sur le socle d'une statue de Maitreya ait simplement pour but de rappeler le séjour actuel de celui qui doit être le prochain Buddha. Mais le ciel Tusita a été envahi par les humains : autour du Bodhisattva, au lieu des dieux Tusitas dont ils ont impudemment usurpé la place, ce sont des donateurs qui se montrent : toute une famille kusana, père, mère et

deux filles.

N° 129 (PL. XXV. 75). — C'est dans la pose du penseur que se présente ce petit personnage, la main droite franchement plaquée sur le genou, le pied gauche remonté le long du siège de façon à ce que le genou offre un appui plus commode au coude gauche et que l'index pointé vers la pommette puisse soutenir la tête sans que celle-ci ni le buste aient à quitter la position verticale pour s'incliner.

Sous son pied se distinguent nettement la tête et l'oeil d'un éléphant, qui sert de siège à ce personnage que nous voudrions aussitôt nommer Indra : « La légende indienne connaît, en effet, un éléphant mythique, Airavata, la monture d'Indra. M. Kuhn y reconnaît l'éclair, surtout à cause du féminin Airåvatì qui a ce sens; il me semble désigner d'une façon plus générale le nuage, dont la foudre apparaît

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