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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0055 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 55 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000276
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est parfois nue, parfois ornée de la roue de la loi, comme sur les fragments Nos 33, 63, 64, ou sur les bas-reliefs 149 et 155, est décorée cette fois d'un svastika, ce très ancien symbole religieux, vraisemblablement originaire de l'Inde, dont la signi-

fication précise reste mal définie.

Certaines représentations du « Buddha au grand miracle » nous le montrent assis sur un lotus et remplissant l'atmosphère d'images de lui-même; dans ce cas, des tiges sortent du lotus servant de siège, ou du Buddha lui-même, et s'épanouissent en fleurs qui supportent de petits Buddhas assis (cf. Art gréco-boud., T. II, Fig. 511). Nous n'avons ici que la partie supérieure du corps du Buddha, la preuve que nous pourrions tirer d'un siège de lotus nous fait donc défaut, mais, s'il s'agit bien d'un épisode des prodiges opérés à Sråvasti, cette représentation réduite à sa plus simple expression mérite d'être rapprochée des peintures lamaïques tibétaines du XVIIIe siècle conservées au Musée Guimet (cf. PL. XLII).

(No 128 : P. — Haut. 53; larg. 45 cm.)

N° ° 93 . — Et voici un autre épisode du « grand miracle » de Sråvasti, c'est celui que la statuaire nous montre si souvent, à savoir le phénomène de lévitation accompagné du jaillissement des flammes à la partie supérieure du corps du Buddha et de l'écoulement de l'eau sous ses pieds, ou du prodige inverse ; l'un et l'autre se trouvant souvent figurés dans les peintures tibétaines (cf. PL. XLI). Cette suite de prodiges, dont la sculpture ne nous montre que les deux principaux, est en somme la suprême consécration du pouvoir surnaturel du Bienheureux, et sa victoire officielle et éclatante sur ses détracteurs et rivaux hérétiques.

Le schiste No 93, très usé, nous permet pourtant de distinguer les flammes issant des épaules ; la main droite fait le geste devenu typique et connu sous le nom d'abhayapånimudrei ; les pieds ne touchent pas le sol et laissent sourdre l'eau, celle-ci s'écoule également du bas du manteau.

A la gauche du Buddha, un minuscule personnage aux vêtements princiers est assis sous un parasol et dans l'attitude du « délassement royal »; nous serions tenté d'y reconnaître le roi Prasenajit sous la présidence et l'arbitrage de qui le Buddha exécuta ses différents miracles près de Srävasti.

Sur la face du socle on distingue vers la droite quelques personnages à l'aspect de brahmanes ; et vers le centre un roi ( ?) (il est suivi d'un parasol) agenouillé, et s'inclinant en joignant les mains ; mais on ne voit devant lui qu'un arbre sala... (K. — Haut. 85; larg. 31 cm.)

Socle-reliquaire

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Le 195 va nous permettre de mettre le point final à la carrière du Buddha (PL. XXII. 68); c'est le parinirvåna, scène souvent traitée par l'école gréco-bouddhique, mais que nous rencontrons pour la première fois au cours des fouilles en Afghanistan. Au centre du bas-relief se trouve un lit sur lequel le Buddha est couché reposant sur son côté droit. Le bras droit, pris dans le manteau, est replié; la main droite placée sur l'oreiller, sous la tête du Buddha. Le bras gauche, dégagé du manteau, est allongé le long du corps. Les pieds nus dépassent le manteau, et

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