国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0062 Shotorak : vol.1
ショトラック : vol.1
Shotorak : vol.1 / 62 ページ(白黒高解像度画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000276
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

 

s'impose au sujet des moustaches de ces deux têtes : la lèvre supérieure est soigneusement rasée en son centre, et les longues moustaches souples qui s'effilent en travers des joues ne partent que de l'aplomb des ailes du nez. Cette curieuse coupe est encore en usage aujourd'hui, et quelques-uns des ouvriers qui travaillaient à la fouille étaient rasés d'une manière identique. C'est là l'introduction dans le type et le costume très indiens du Bodhisattva d'un détail local qui s'est perpétué jusqu'à

nos jours.

Dans le fragment de nimbe, au-dessus de la tête No 24, se voit un trou dans

lequel était encore encastré le long clou de fer qui avait servi à fixer la statue contre

la maçonnerie.

(N° 24 : K. — Haut. de la tête, 16; larg. 14 cm.) (No 201 : Haut. 15; larg. 9 cm.)

Sur le fragment 5o, où la coiffure semble beaucoup plus simple, une longue mèche de cheveux, s'échappant de derrière l'oreille, vient sinuer sur l'épaule. La

même mèche se retrouve sur le fragment 73.

(N° 5o : K. — Haut. 39; larg. 13 cm.)

(N° 73 : K. — Haut. 55 ; larg. 18 cm.)

Bien que visiblement sculptées par des mains différentes, il semble que nos statues acquièrent ainsi une sorte de parenté, créée par des similitudes de bijoux ou des détails de coiffures. L'une cependant se distingue par un faire nettement différent, c'est le fragment N° 19, un torse de Bodhisattva (PL. XXX. 94) ; les draperies, dont la disposition est pourtant la même, sont traitées d'autre manière, les plis beaucoup plus profondément fouillés; la disposition du bras, peut-être un peu gauche, et la main, un peu grossière, ne sont pas d'un maître, mais la sorte de naïveté qui s'en dégage n'est pas sans charme. L'annulaire de la main gauche est orné d'une bague et le bracelet formé de perles qui entoure le poignet remplace les cercles unis des autres statues.

(P. — Haut. 6o; larg. 32 cm.)

Les seuls Bodhisattvas que nous ayons pu identifier sont donc Siddhartha et Maitreya; en cela les sculptures de Shotorak suivent bien la tradition de l'école gréco-bouddhique qui ne nous en a pas encore présenté à qui nous puissions, de façon certaine, donner un autre nom. « Il faut en prendre notre parti et avouer que l'art gréco-bouddhique est encore loin d'avoir élaboré les formules compliquées et précises de l'iconographie postérieure. » (FoucHER, Art gréco-boud., T. II, p. 238.)

Les Buddhas

De même qu'il ne semble pas possible d'attribuer sûrement aux différents Bodhisattvas d'autres noms que ceux de Siddhartha et de Maitreya, nous n'avons guère de chances de pouvoir identifier plus de deux Buddhas : l'un est Dìpaiikara que nous avons vu à plusieures reprises occupé à sa prédiction, et l'autre ne peut être que Såkyamuni, c'est-à-dire que pour tous les bas-reliefs qui retracent des scènes de la vie du Buddha, et pour les statues isolées, nous n'avons aucune raison d'y reconnaître un autre Buddha de préférence à celui-là.

56