fortuite par tremblement de terre), reconstructions, remaniements, réutilisations de sculptures ou de fragments brisés, ou même réparations de statues.
Dans ses grandes lignes le Sahghårczma situé à Shotorak comprend une vaste cour rectangulaire entourée de constructions que précède un trottoir dallé supportant une colonnade formant cloître couvert, et contenant un grand stupa et quatre petits. Par un large couloir situé à l'E. et approximativement dans l'axe du stupa principal, elle communique avec une autre cour de forme irrégulière, dans laquelle sont disséminés sans ordre de petits stupas, et entourée elle aussi de constructions ; parmi ces constructions, celle située à l'Est semble l'une .des plus anciennes. Au Sud, la seule chambre qui, outre son ouverture vers la cour, possède également une porte vers l'extérieur, constitue le couloir d'entrée ou vestibule du monastère (D. Io).
Les autres bâtiments se sont alignés sur la partie de terrain à peu près plane, s'étendant au S. et au S.-O.
Le stupa le plus important, et c'est par lui qu'il convient de commencer, est situé approximativement au centre de la cour F. Il mesure 8 mètres de côté et chacune de ses faces S., O. et N. est constituée par trois niches, séparées par des piliers d'une construction particulièrement curieuse. A première vue l'appareillage semble normal : alternance de cubes de pierre à parements extérieurs taillés et de petites lamelles de schiste. Un examen plus attentif révèle que certains des blocs de pierre manquent et ont été simplement figurés par le placage d'une feuille de schiste placée sur champ (FIG. 2) ; celle-ci se retrouve notamment à droite et à gauche de chaque niche, au bas des piliers. Puis une anomalie saute aux yeux : chacun de ces piliers est constitué de deux parties verticales distinctes, simplement juxtaposées sans liaison entre elles (PL. II. 5, et avant le dégagement des niches, PL. II. 6) ; c'est que la construction visible n'est pas le mur de façade d'un stupa, dans lequel des niches auraient été réservées, mais bien le résultat de deux adjonctions successives. La façade primitive se trouve masquée par le fond des niches actuelles ; j'ai pu la dégager du côté N. où les niches 7, 8 et 9 étaient assez endommagées (PL. III. 9). Elle est construite en très petites lamelles de schiste, d'un centimètre d'épaisseur, soigneusement appareillées, et décorée uniquement de 6 petits pilastres équidistants, à peine saillants, construits de la même manière et reposant sur des socles en pierre blanche moulurée. Cette partie de la façade est supportée par toute une série de grosses moulures en schiste qui encerclent le stupa et sont partiellement visibles au fond des niches. A la base, une banquette constituée de grandes dalles de schiste, longues et épaisses, repose sur de petits pilastres à chapiteaux sculptés (au nombre de quatre par face). C'est sur cette banquette largement saillante qu'ont été édifiées, d'abord les niches près des angles : I-3-4-6-7-9-, puis les niches centrales : 2-5-8-. La construction des niches proches des angles antérieurement à celle des niches
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