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0133 Southern Tibet : vol.1
南チベット : vol.1
Southern Tibet : vol.1 / 133 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000263
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ABEL RÉMUSAT ON THE GREAT RIVERS AND MANASAROVAR.

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D'après la cosmographie bouddhique, il sort de la partie méridionale du lac A neou tha, passe par la bouche de l'éléphant d'or, fait une fois (aliàs sept fois) le tour du lac, et va se jeter dans la mer du sud-ouest.

On sait que, selon cette cosmographie, quatre fleuves partis du même point se dirigent en sens opposés: »1. Le Heng lda ou Heng (Gange) dont le nom sanscrit signifie venu de la maison céleste, parce qu'il coule d'un lieu très-élevé.' Il sort de la partie orientale du lac A neou tha, ainsi nommé d'un mot sanscrit (anawadata), qui signifie exempt de tumulte. Ce lac est au midi de la montagne des Parfums, et au nord des grandes Montagnes de neige; il a huit cents li de tour. L'or, l'argent, le verre, le cristal, le cuivre, le fer, etc. ornent ses rivages. Le Gange sort de la bouche d'un boeuf d'argent, et, faisant une fois le tour du lac, il se jette dans la mer du sud-est. 2. Le Sin tou (Sind), dont on vient de parler. 3. Le F5 thsou (Vatch, Oxus ou Djihoun), dont le nom sanscrit signifie rivière pure; il sort du côté occidental du lac A neou tha, par la bouche du cheval de verre ou de saphir, fait une fois le tour du lac, et va se verser dans la mer du nord-ouest. 4. Le Si to, d'un mot sanscrit (s'îta) qui signifie froid, sort de la partie septentrionale du lac A neou tha, par la gueule du lion de Phô ti kia (sphatika, cristal de roche), fait une fois le tour du lac, et va se jeter dans la mer du nord-est. Quelques-uns prétendent que ce fleuve s'enfonce sous terre et va sortir des montagnes du désert de pierre, où il forme la source du fleuve Jaune de la Chine. — Pallas, d'après la cosmographie mongole Ertundjiin tooli, nomme les quatre fleuves Ganga, Childa, Baktchou (Wakshou, Oxus) et Aipara. B. Bergmann, citant le même ouvrage, rapporte d'autres noms: Ganga, Sidda, Barkho et Baktchi ou Chida. Le P. Horace, d'après les Tibétains, nomme ces quatre fleuves mGan-hgis, Sindhou, Paktchhou et Sida.2

To this note of Abel Rémusat Klaproth adds : Le lac A neou tha ou Anawadata est le Râwanhrada des Hindous et le Mapam dalaï des cartes mandchou-chinoises faites sous Khang hi et Khian loung. Dans les dernières, les quatre bouches sont appelées les quatre portes, mais c'est d'une seule que sort une rivière qui communique à l'ouest avec le lac Langga. Voici les noms de ces quatre portes: Touigochal, l'orientale; Ghiou ourgo, la méridionale, Arabko, l'occidentale, qui communique avec le Langga, et Dadzan loung, la septentrionale. Il ne faut cependant pas oublier que Få hian n'a pas traversé la branche supérieure de l'Indus, qui vient du Tibet, ou qui sort, d'après les idées des Bouddhistes, de la partie méridionale du lac Anawadata. Le voyageur a seulement passé la seconde branche de l'Indus, appelée Khâmeh. M. E. Burnouf propose une autre explication du mot A neou tha. En pali, ce lac se nomme Anavatatta, mot qui ne peut être autre chose que le sanscrit anavatapta, c'est-à-dire, 'qui n'est pas éclairé ou échauffé (par les rayons du soleil)'. Cette explication s'accorde bien avec l'opinion qui fait de ce lac le Râvanhrada.

Disregarding the glorious part the Manasarovar and the famous rivers of Himalaya have played in the sacred and mythical books and in the poetry of India, a Japanese map of Asia, published and discussed by Klaproth, is probably the oldest document on which the Manasarovar and the sources of the four rivers will be found.3

I Compare also ibid. p. 168.

The place in Alph. Tibet. p. 186, which Rémusat quotes runs as follows: Saxa IV. ingentia juxta caudicem arboris originem pr2ebent sacris IV fluminibus: Ganga, Sinthù, Pahkiù, Sita. Primum quod Orienteur respicit, caput praesefert Elephantis. II Quod est ad Austrum formam Bubalini capitis. III Equi viridis ad Occasum. IV Leonis ad Boream.

3 J. Klaproth: »Éclaircissemens sur une carte chinoise et japonaise de l'Asie et de l'Inde.» Mémoires relatifs à l'Asie, Tome II, Paris 1826, p. 411 et seq.