septentrionale d'un grand lac desséché qui serait le vrai Lob Nor de l'antiquité, trouva les ruines de quatre villages qu'il identifia sans doute à tort avec la principauté de Leou-lan ou Chan-chan, qui était au sud du Lob Nor Il est intéressant de noter que les documents chinois sur papier et sur bois rapportés par Sven Hedin et déchiffrés par Karl Himly datent pour la plupart des années comprises entre 264 et 270 de notre ère, et qu'une des fiches de bois trouvées à Niya par Stein porte la date de 269, ce qui paraît prouver que pendant le règne du premier empereur (265-290) de la dynastie Tsin, le Turkestan oriental, au moins jusqu'à Niya, subit l'influence politique de la Chine, comme le fait remarquer M. CHAVANNES 2.
D'autre part, la géologie venait contrôler les découvertes de l'archéologie : avec le vétéran Raphaël PUMPELLY, W. M. DAVIS. Bailey WILLIS, et d'autres savants, étudiaient la substructure des montagnes et des mers de sable de l'Asie centrale ; le professeur Ellsworth HUNTINGTON émettait l'avis que le marais du Kara-Kochoun n'était qu'un petit reste moderne de l'ancien grand Lob Nor, et qu'entre le me et le vine siècle de notre ère le lac semble avoir occupé la position qui lui est assignée sur les vieilles cartes chinoises à un degré environ au nord du KaraKochoun. Ceci viendrait à l'appui de la thèse que j'ai soutenue, à savoir que Marco Polo, qui ne parle pas du Lob Nor, serait passé entre le lac septentrional