FOUILLES EN ASIE CENTRALE '175
vaux du Kan-Sou par une ligne de défense pour garantir le territoire au sud de la rivière Sou lai et pour étendre sa puissance dans la direction du Lob Nor ; le docteur Stein a exploré et décrit les tours de garde de cette ligne, qui avaient été vues jadis par M. Bonin.
A partir du Ier siècle de notre ère, les Hioung-Nou voient leur puissance disparaître devant celle des Chinois ; ils se retirent vers l'ouest, où, sous le nom de Huns, ils acquièrent une nouvelle célébrité ; les travaux du docteur Fried. HIRTH semblent bien avoir prouvé, en effet, que les Huns appartenaient à la même famille que les Hioung-Nou'. Dans la seconde moitié du Ive siècle, les Huns se divisent en deux branches : un groupe conduit plus tard par Attila roulera, en la dévastant, à travers l'Europe, et sa vague formidable ira, en 451, se briser dans les Champs Catalauniques contre les forces compactes et disciplinées des Romains d'AETIus, des Visigoths de THÉODORIC, des Francs de MEROVÉE et des Burgundes, unis dans un sentiment de commune conservation pour arrêter l'élan destructeur des barbares asiatiques. L'autre groupe détruira le royaume Kou-chan de Caboul, le royaume de Gandhâra et l'empire goupta, et, vainqueur du souverain sassanide Pirouz, en 484, sous le nom de Huns Blancs ou Hephthalites, créera dans l'Asie centrale un vaste empire, avec Badakschân, à l'est de Faizabad actuel, comme
1. Die Ahnentafel Attila's nach Johannes von Txvxocz. (Bull. Ac. imp. des Sc. de Pétersb., XIII, sept. 1900, n° 2, p. 221-261). — Ueber Wolga-Hunnen und Hiung-nu. (Sitz b. der philol.-philosophischen u. der historischen Classe der königlichen bayerischen Akademie der Wissenschaften, 1899, Bd. II, Heft II, p. 245-278). — Hunnenforschungen. (Keleti Szemle, II, 1901, p. 81-91).