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0273 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
中国北部における考古学的調査 : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / 273 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000254
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LES GROTTES DE LONG-MEN   549

la preuve qu'après avoir coupé en deux le nom de Vairoana pour

accommoder la théorie des deux Buddhas à la théorie des trois corps,

on revenait invinciblement à la tradition suivant laquelle il n'y a,

comme réflexe du Buddha Çâkyamuni, que le seul Vairocana. Il

paraît donc évident que Locana est un être factice dont la naissance

paraît devoir s'expliquer de la manière suivante : lorsqu'il s'est agi

d'accommoder la théorie de la double personnalité du Buddha à la

théorie des trois corps, on a dû dédoubler Vairoèana dont on a fait,

comme le dit K'an-jan, Vairo et Cana ; seulement, ces deux demi-

noms se sont reconstitués d'eux-mêmes : Vairo est redevenu Vairo-

Cana, et, quant à Cana, pour ne pas être absolument identique à

son frère jumeau, il s'est contenté de n'être que Locana, mais,

comme on le voit, sa personnalité est toute factice. Mieux vaut

donc, quand il s'agit d'une statue, la nommer Vairoèana, qui est une

conception positive de l'esprit hindou, plutôt que Locana qui n'a

été détaché de Vairocana que pour satisfaire à la théorie des trois

corps.

Un Buddha fort intéressant est le Buddha To-pao   (Prabhûta-

ratna). Il intervient trois fois à Long-men ; pour deux des inscrip-

tions qui le concernent (Estampages 419 et 478), nous pouvons

retrouver sur nos photographies les sculptures auxquelles elles

se rapportent (cf. p. 500, n. 1, et p. 518, n. 6) ; toutes deux sont

placées au-dessous de petites niches où deux Buddhas sont assis

côte à côte ; ces deux Buddhas sont Prabhûtaratna et Çâkyamuni

(Estampage 478) . Malgré leurs dimensions restreintes, ces niches

sont tout à fait semblables aux niches plus grandes où on voit aussi

deux Buddhas assis côte à côte (par exemple, fig. 361, où un des

deux Buddhas de la niche principale est dans l'ombre; fig. 388).

D'autre part, dans une stèle bouddhique de l'année 535 (fig. 419

et 421), la seule niche de la stèle qui ait deux occupants, est

affectée, comme nous l'apprend la ligne d'écriture placée à gauche,

ductions de ces derniers temps, le corps de la loi et le corps de rétribution ne sont plus

distingués »;   a la ~:, _

At eu lia► « si on dit que p'i-lou (vairo) n'est pas distinct de chö-na

(cana), alors le corps de la loi se confond avec le corps de rétribution ». — Cf. aussi dans le Journal Asiatique de mai-juin 1910, pp. 552-553, les remarques de M. Finot à ce sujet.