国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 | |
中国北部における考古学的調査 : vol.2 |
296 LA SCULPTURE BOUDDHIQUE
Les sculptures de Yun-kang ont dû le jour à des causes occasion-
nelles que l'histoire nous fait connaître. En 446, à l'instigation de
T'souei Haog A, conseiller de l'empereur, une persécution terrible
avait été dirigée contre la religion bouddhique 1; avec un acharnement
dont il n'y avait pas encore eu d'exemple, on s'était efforcé de la
supprimer et on avait commencé par détruire toutes les statues qui
étaient un objet de culte. Après la mort de Ts'ouei Hao, survenue
en 450, la rigueur se relâcha peu à peu, mais ce ne fut qu'en 452,
lorsqu'un nouvel empereur monta sur le trône, que la réaction se
produisit ; elle fut d'ailleurs aussi intense que l'attaque avait été vio-
lente ; le bouddhisme reprit une prospérité nouvelle ; instruit par
la récente expérience, il voulut se mettre désormais à l'abri de ses
ennemis en leur rendant la tâche plus difficile ; puisqu'il était aisé
de détruire les statues lorsqu'elles étaient faites d'argile ou de
bronze, il fallait leur donner la solidité de la montagne en les tail-
lant dans le roc, multiplier à l'infini leur nombre afin de lasser le
zèle des iconoclastes, donner enfin à quelques-unes d'entre elles des
dimensions si colossales qu'il fût pratiquement impossible de les
atteindre ailleurs qu'à leur base 2. Telle est la raison pour laquelle le
flanc de la montagne Wou-tcheou fut fouillé et ciselé par toute une
légion de sculpteurs qui le peuplèrent de Buddhas, les uns de gran-
deur humaine, les autres d'une taille gigantesque.
Dans le Wei chou, composé par Wei Cheou qui le termina en
l'année 554, nous trouvons une indication (chap. cxiv, p. 6 a), au
sujet du moine T'an-hiao qui dirigea les premiers et les plus impor-
tants travaux dans les grottes de la montagne Wou-tcheou : « T'a-
n-
hiao ifffi proposa à l'Empereur 3 de pratiquer cinq excavations en
taillant la paroi rocheuse de la montagne dans le massif de Wou-
tcheou qui était à l'ouest de la capitale ; dans chacune d'elles, on
sculpta une image du Buddha, la plus haute ayant 70 pieds, et celle
qui venait après ayant 60 pieds ; l'ornementation en était merveil-
•
Voyez DE Gxoo'r, Sectarianism, pp. 2832.
Ces raisons sont exposées par Tchou Y itsouen (1629-1709) dans sa Dissertation sur les
Buddhas de pierre de Yun-kang, insérée dans le Ta tong hien tche, chap. xix, pp. 45 b45 a.
L'empereur Wen-tch'eng (45244G5:
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