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0074 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.4
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.4 / Page 74 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000289
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68   MÉLANGES ORIENTAUX

Ministres, M. THIERS, alors Ministre des Affaires étrangères, le programme d'une Mission en Chiner. Mais les renseignements directs et exacts nous faisaient défaut; nous ne les recevions que par l'intermédiaire de nos trop rares navires de guerre qui visitaient hâtivement les ports d'Extrême-Orient au cours d'une mission dans les mers lointaines. Justement à cette époque le capitaine .de corvette, Joseph DUCAMPE de ROSAMEL, commandant la Danaide, en mission dans les mers du Sud, de l'Inde et de Chine, envoyait quelques renseignements sur Hong-kong et sur l'expédition anglaise; il écrivait au Ministre, le 8 octobre 1841 :

En quittant Macao, le 30 Août, pour m'élever vers les côtes N. de la Chine, j'ai jeté l'ancre trois jours dans le port de Hongkong, aujourd'hui entièrement possession anglaise.

Il est impossible de rencontrer un plus beau havre sous le rapport maritime. Toutes les escadres du monde y seraient en sûreté. Deux entrées également faciles, ouvertes l'une à l'E., l'autre à l'O., le rendent de l'accès le plus commode dans les deux moussons. Malheureusement il est situé trop en dehors de la route directe de Canton. Malgré cet inconvénient, déjà Honte kong est couvert de navires. La différence du système colonial anglais, tout de liberté, d'avec celui des Portugais, tout de restrictions, a déjà fait affluer une nombreuse population chinoise dans la nouvelle colonie.

Là, pour elle, point de mandarin qui, comme à Macao, fasse sentir au peuple le poids de son autorité. A Hong-kong, le peuple chinois, naturellement vicieux et à la recherche de toutes les jouissances, peut se livrer à ses passions ; aussi les cafés, les boutiques de comestibles, les maisons de jeu, les fumeries d'opium, etc., ont-elles envahi le peu de eases que les autorités ont permis de construire. On s'étonne, en voyant la rapidité avec laquelle s'élèvent les habitations de bambous, ,et surtout la persévérance que mettent ces hommes à réparer

1. Imprimé en 1842. Bibl. Nat., Oi n 119.

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