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0152 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.4
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.4 / Page 152 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000289
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146   MÉLANGES ORIENTAUX

Le linguiste vint le lendemain de très bonne heure m'aver-tir que tout était arrangé, que les deux délégués 'des deux Hautes Autorités viendraient nous visiter dans l'après-midi, et que le lendemain aurait lieu l'audience de réception.

Nous eûmes effectivement la visite des deux personnages annoncés et, suivant notre attente, ils voulurent entrer à leur tour dans l'examen des faits relatifs à M. Dubois de Jancigny; mais sur l'observation du Commandant Fornier-Duplan, que la lettre dont j'étais porteur donnerait à S. E. le Vice-Roi un éclaircissement complet à ce sujet, les mandarins n'insistèrent plus.

C'est ainsi, M. le Ministre, que, par une persistance constamment renfermée dans les bornes des . convenances sociales et des égards dus à d'aussi éminentes autorités, nous sommes parvenus à vaincre les difficultés qui, malheureusement, ne venaient point de ces autorités, mais de ceux-là même qui auraient dû éviter la honte de les soulever et faire tout leur possible pour les aplanir si elles s'étaient présentées spontanément.

Le G au matin, les deux embarcations principales de l'Alcmène montées par leurs équipages en grande tenue, et portant le Commandant et moi, M. Rivoire, huit officiers de la corvette, ainsi que plusieurs personnes qui avaient demandé à faire partie du cortège, se détachèrent du rivage, se dirigeant vers la charmante propriété de Po Tin-koua.

En remontant la rivière, dont les différents forts riverains avaient arboré le drapeau chinois (le Vice-Roi et le Commissaire Impérial devant suivre le même parcours), nous eûmes-à passer au milieu de nombreuses barques chinoises, dont la population voyait avec surprise, pour la première fois, une aussi grande réunion d'uniformes français.

Après une heure de trajet, nous arrivâmes à notre destination. Le luxe et l'élégance locale répondirent parfaitement à l'idée qu'on nous avait donnée de la maison de campagne de Po Tin-koua, cette maison passant, au dire des Chinois, pour une des plus belles de la Chine. Les gens de service s'empressèrent, dès notre arrivée, de se mettre à notre disposition et nous apporter les rafraîchissements d'usage. Informés par eux que l'audience aurait lieu dans une des grandes salles du rez-de-chaussée, nous demandâmes à occuper les appartemens-, de l'étage supérieur.