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0101 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.4
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.4 / Page 101 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000289
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LA \•IISSION DUBOIS DE JANCIGNY   95

persuadés que les Français sont leurs amis naturels et qu'ils sont disposés à favoriser le maintien de leur indépendance. Nos officiers sont traités par eux avec des égards, des prévenances, une confiance marquée : « Les Français sont bons, disent-ils, a ils sont. venus pour s'opposer aux violences des Anglais, ils prendront notre parti, etc. » J'aurai soin, autant qu'il sera en mon pouvoir de faire, d'éloigner de l'esprit des Chinois cette idée que la France, pourrait, dans les circonstances actuelles, prendre, dans l'intérêt de la Chine, une part active au débat.. Je n'ai pas voulu me rendre encore à Canton dans la crainte que cette démarche, si elle eût suivi de près mon débarquement, n'eût indiqué de ma part le désir d'aller au devant des relations de cette nature. Cette précaution m'a semblé d'autant plus nécessaire que les journaux et l'opinion publique m'avaient déjà désigné comme Envoyé du Roi des Français à la Cour de Pe-king. J'ai pris, au reste, des mesures immédiates pour que ma mission fût envisagée ici sous son véritable caractère et j'ai tout lieu de croire que ce but est aujourd'hui complètement atteint.

Le 30 janvier 1842, Jancigny écrivait de. Macao, où depuio quelques jours l'avait rejoint Challaye, au Ministre des Affaires étrangères que l'Érigone arrivée le 19 appareillait le 29 pour Boca Tigris et Canton :

M. le Commandant CrciLLE a cru devoir céder au désir, ou pour parler plus exactement, aux sollicitations pressantes des autorités chinoises qui l'invitaient à se rendre à Canton. Il est venu, aussitôt après son retour, me communiquer les principaux détails de ce qui s'était passé à l'entrevue qui a eu lieu entre les grands mandarins et lui, et qui font le sujet du rapport qu'il adresse à S. E. le Ministre de la Marine. — M. Cécilie avait pris les précautions convenables pour éviter d'attirer l'attention et il croit avoir droit de penser que rien de positif n'a transpiré sur le lieu, les circonstances et le but de l'entrevue ; il croit même que le fait de l'entrevue est et demeurera secret. — .Je doute fort qu'il en puisse être ainsi. Quoi qu'il en soit, il reste bien démontré que de hauts dignitaires civils et militaires dépositaires de la confiance de l'Empereur, comprenant enfin l'extrême gravité de la situation dans laquelle