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0022 Inscriptions de l'Orkhon : vol.1
Inscriptions de l'Orkhon : vol.1 / Page 22 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000225
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~.

dernière partie c. Tab. 6-8 contiennent, dans le même ordre, les antres cases d, e, f. Les faces latérales sont représentées en détail par moitiés dans les photographies des tab. 9-12. Le côté chinois, c. à. d. occidental, parcontre est reproduit en entier sur tab. 13, et 3 autres images, chacune

At      figurant un tiers de l'inscription, sont tracées sur tab. 14
à 16. Il est regrettable seulement que les copies chimigraphiques ne soient par aussi nettes que les photographies ori-

ginales.

L'emplacement sur lequel ee monument repose, est uni,

de niveau ,   ra steppe environnante, et bordé d'une es-
pèce de renpeu élevé, qui d'ailleurs est à peine reconnaissable en certains endroits, ce qui permet de douter, qu'il soit le produit d'un dessein prémédité. La hauteur un peu plus considérable que l'on y remarque par-ci par-là, vient peut-être, de ce que, en enfonçant le socle du monument, on a enlevé une certaine quantité de terre. Cependant on aperçoit d'autre part à certaines places, derrière le rempart, un enfoncement du terrain, comme si de là on avait jeté de la terre en dedans. De cette façon il serait possible qu'il eilt réellement existé une enceinte, bordée par des remblais peu élevés. S'il en était ainsi, l'entrée de cette enceinte aurait été marquée par les deux lions, ou peut-être deux chiens barbets, placés sur le côté oriental du monument, à dix pas de distance, et dont les têtes ont été abattues, (voyez tab. 1). Devant ces deux animaux gisaient plusieurs pierres longues et étroites; avant de photographier, je fis redresser deux d'entre elles, sur lesquelles je remarquai dès têtes humaines grossièrement sculptées. Peut-être que plusieurs autres de ces pierres étaient aussi des »babas» c. à. d. des figures de pierre, plus ou moins parfaitement taillées, qui étaient placées en ligne entre les susdits barbets et une petite éminence, située à 70 pas de là, dont le côté septentrional est surmonté d'une »baba» passablement dégradée par le temps.

Outre ces images grossières en pierre, la place où se trouve le ler monument renferme encore 7 figures sculptées, dont deux se voient sur tab. 17. (Elles sont déjà représentées sur tab. 1 à gauche du monument et devant la dame qui est à cheval). Celles-là comme toutes les autres statues trouvées auprès de ce 1e° monument et du 2e, n'ont pas de tête, ce qui n'a rien d'étonnant pour ceux qui connaissent les anciennes moeurs des peuples de la Mongolie, chez lesquels on avait coutume d'emporter à de longues distances les têtes des ennemis en guise de trophées. On façonnait même en coupes les crânes des chefs tués à la guerre *. Chez les Toukioux et chez d'autres peuples, le nombre des ennemis qu'on avait tués déterminait celui des pierres que l'on dressait autour de la tombe d'un mort. Il était donc tout naturel, lorsqu'ils étaient attaqués par leurs ennemis, que ceux-ci abattissent les têtes de ces figures de pierre, qui à leurs

* Le musée de la ville d'Irkoutsk possède un vase de cette espèce, trouvé en Mongolie.

yeux représentaient aussi (les Toukioux, et avec raison comme on le verra plus loin. Toutes ces têtes auraient-elles par hasard aussi été enlevées pour servir de trophées? — La plus grande des deux statues copiées était placée debout les mains jointes, d'où pendait une pièce d'étoffe. Celle-ci doit vraisemblablement représenter ce qu'on nomme un »khadak» c. à. d. un mouchoir de soie, dont on enveloppe chaque présent ou offrande chez les bouddhaïstes mongols, aussi bien celles qui sont faites aux hommes que celles destinées aux Dieux. Personne n'ose non plus s'approcher d'un »Gueguen» c. à. d. d'un Dieu-homme envoyé du Tibet, ni de l'image d'un Dieu, avec l'intention de prier, s'il n'est pas muni d'un khadak. I.a seconde figure représente un personnage agenouillé, dgnt le bras a été en partie cassé. Il porte du côté droit, à la ceinture, une tasse à thé, qui apparait sur la statue comme une bosse arrondie. Encore à présent les Mongols portent leur tasse à thé soit cachée sur la poitrine, ou bien

dans un sac suspendu à la ceinture, tel qu'on en voit un distinctement sur une autre statue placée sur la colline qui s'élève derrière le monument (tab. 1 ai droite). Cette figure avait en outre le couteau fixé derrière le dos sous la ceinture; celle-ci supportait de plus un autre sac, contenant probablement un briquet et de l'amadou. Le cordon de ce sac est attaché au côté droit, à côté de la tasse, le cordon du couteau parcontre se replie en forme d'un S autour de la ceinture du côté gauche. C'est ainsi que de nos jours encore le couteau se porte dans la Mongolie. Le long du dos pend l'un des bouts de la ceinture, celui qui est ornée d'une garniture en métal. Les deux mains de la statue tenaient une baguette, dont une partie est brisée. Vers le bas on distingue les plis du vêtement, mais il est impossible de reconnaître, s'il était boutonné *, tandisque sur la poitrine les deux revers de l'habit se dessinent nettement. Les antres statues sont encore plus endommagées; l'une d'elles est partagée en deux. • En dehors de ces statues, qui naturellement ne se trot gent plus à la place qu'elles occupaient dans l'origine, on apçoit à divers endroitsentre le grand monument et la dite colline, deux pierres moins bien taillées, ayant au milieu des excavations carrées, dans lesquelles s'emboîtent exactement les parties saillantes à la base de quelques »babas». Ces bustes étaient donc évidemment posés sur ces tables de pierre, qui leur s vaient de piédestal. A une distance de 60 pas environ du monument, vers l'Ouest et au-delà de la colline dejà mentionnée, on remarque une table sacrificatoire ou autel (le granit (tab.

.,Les Mongols, les Soïotes, les Tatares abakanais et antres, boutonnent leur kaftan de gauche it droite. Les Rirghises (et les Russes) au contraire le font en sens inverse. Potanine parle de „baba" appartenant à cette dernière catégorie. Le kaftan du personnage qui tient un „khadak" (tab. 17) est fermé de la même manière. Les Toukionx ou Doulgases parcontre pprtaient comme les Mongols etc. cités plis haut, le revers gauche de-l'habit boutonné é droite. — Conf. lisse. licropia o eapotaxs, o6srasmaxs ss cpe*ueß Asia es venin temps. 1851. 1, 268.

A'1

  • i.