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0030 Inscriptions de l'Orkhon : vol.1
Inscriptions de l'Orkhon : vol.1 / Page 30 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000225
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v

-- XIV

par ce fonctionnaire et son épouse nous rendit le séjour au

consulat infiniment agréable.

Le 10 Septembre nous étionsde nouveau rendus à Troït-

skosavsk (Kiakhta), oit nous trotines les lettres arrivées par le- courrier pendant notre séjour en Mongolie. Je dois pour- . tant ajouter que la poste, expédiée de Kiakhta et Pékin sur e des chameaux, passe aussi par Ourga. C'est également là que se trouve la première station télégraphique, et que l'on y entre en communication avec le monde civilisé.

Afin de pouvoir achever le travail photographique c. à. d. pour prendre par le photographe de ce lieu des empreintes de toutes les plaques, nous restâmes à Troïtskosavsk depuis le 10 jusqu'au 25 Septembre. De là j'expédiai ultérieurement des copies d'inscriptions chinoises au consul général à Ourga. Je fis également parvenir au professeur O. Donner nos premières nouvelles, et je lui envoyai des photographies en rapport avec notre expédition à l'Orkhon. C'est aussi de Troïtskosavsk que mon frère reprit seul le chemin de la patrie *.

Déjà lors de notre précédent séjour dans cet endroit j'allai voir une pierre posée debout, portant une inscription écrite dans une langue que personne ne connaissait. Cette pierre se trouvait à environ 40 kilomètres au Sud-Est de Kiakhta, et au delà d'un lieu nommé Oust-Kirane, où plusieurs négociants de cette ville possèdent de jolies maisons de campagne, construites dans le style européen, avec des fontaines, ales jets d'eau et des jardins ombreux. L'inscription était en langue thibétaine et contenait la formule de prière ordinaire: »Om mani padme hum». Un peu plus loin, près de SchhEagol, sur la frontière de la Chine et de Sibérie, et près de la rivière Tchikoi, il y avait, me disait-on, aussi quelques inscriptions indéchiffrables. Parcontre on put me donner (les renseignements plus exacts à l'égard d'une inscription qui se trouvait, disait-on, dans une direction opposée c. A. d. à l'Ouest de Kiakhta à 130 kilomètres de distance environ, sur les bords de la rivière Djida, près de la yourte Baian-kbosounskoï. Au monastère bouddhique sur le lac Goussinoïé on m'avait dit qu'elle était écrite en sanscrit **:

M. A. Castrén fait mention de quelques inscriptions fort oblitérées, qui se trouvent rés d'une rivière nommée Ana à l'Est de Verkhnéi-Oudinsk, niais sans ajouter d'autres détails, bien qu'il les ait indubitablements vues lui-même. Il se borne à dire qu'il fit fouiller un kourgane, d'où l'on retira 1/; d'once de l'or le plus fin ***. Ces inscriptions sont sûrement les mêmes, que celles dont parle un autre explorateur russe, Davidoff, et qu'il dit se trouver sur le roc de Khotogaï-khabsagai

* Nous avons chacun adressé, à plusieurs reprises des articles rélàtifs à notre voyage aux journaux suivants, qui se publient à Helsingfors, savoir à l'Ousi Suometar, le Finland, le Hufvudstadabladet et la Nya Pressen.

** C'est apparemment la même que celle dont parle E. Laxman. Voir la Biographie de Laxman, par W. Lagus, insérée dans „Bidrag, utg. af Finska Vetenskaps-Societeten" (Bulletin de la Société finlandaise des sciences) livr. XXXiV. Helsingfors 1880. Page 39.

*** M. A. Castrén, Resor och forakuingar II, 414.

sur la rive droite de l'Ami, et qu'elles sont au nombre de trois, dont il a pris une copie *. Lui non plus ne s'étend pas plus longuement sur ces inscriptions, et se contente d'en envoyer la copie au professeur Kovalevski à Kasan, pour les faire déchiffrer, copies qui paraissent s'être totalement perdues. De 2 Octobre, à mon retour de Troïtskosavsk• à Irkoutsk, j'allai visiter ce roc, qui se trouve près de la grand-route de, Tchita à quelques kilomètres de la station Oninskaïa. Je vis là sur la paroi du rocher, qui était pleine d'aspérités, diverses figures peintes enk rouge et de forme humaine (A), carrées avec un point au milieu, et quelques dizaines de points rangés sur plusieurs lignes, et de plus quelques figures en lignes courbes. On y remarquait encore trois lignes de caractères indubitablement mongols ou mandchouriens; elles étaient disposées d'une façon trop défavorable pour pouvoir être photographiées, surtout comme il neigeait dans ce moment-là.

Le savant ci-dessus nommé, Mr Davidoff, relate, que sur l'une des pierres du champ funéraire représente par tab. 65 et dont nous parlerons tout-à-l'heure, il y a des »signes anciens», qu'il ne caractérise d'ailleurs pas d'une manière plus précise, et ajoute seulement qu'il en a montré des copies à la société géographique d'Irkoutsk le 2 Août 1855. Lorsque je visitai ce lieu, je ne pus découvrir aucun de ces »signes», s'il faut entendre par ce mot des caractères d'écriture.

Le même défaut de précision se fait sentir dans les indications relatives aux inscriptions que l'on a découvertes sur les fragments de pierre conservés au musée de Nertschinsk **.

Pour le moment on ne possède donc aucun renseignement, par rapport du moins aux inscriptions iénisseiennes qui se trouvent dans la Transbaïkalie; ce qui n'exclut par la possibilité de leur existence, d'autant moins qu'on a découvert dans cette contrée d'autres antiquités, qui ont de l'analogie avec celles de la Mongolie.

Déjà à Irkoutsk, avant mon départ, pour la Mongolie, j'avais photographié une figure de pierre; placée dans la cour du musée de cette ville. Elle avait été amenée d'Ivolga, endroit situé à '22 verstes de Verkhne-Oudinsk sur la route de Sélenginsk. Les figures de cette pierre sont fort mal reproduites par le sus-nominé Davidoff. Les deux faces larges portent des figures représentant trois animaux avec des cornes ramifiées, probablement des cerfs, bien que la tête en soit allongée presque à l'instar d'un bec d'oiseau. Tout en haut, à l'une des face, est dessiné un cercle. L'une des faces latérales porte également des figures diverses, dont l'une est un arc. La pierre fut trouvée couchée par-dessus un creux, près duquel elle avait probablement été autrefois plantée, et où l'on découvrit en y fouillant, le squelette d'un cheval; de sa tête il ne restait plus que les dents.

* J`aBNAOBb. O ApeBHHXb BaYATHHaaX7. H NOrHA6HdXb OCTaTaaX$ o6opnrenoBb 3a6aiiaaatcaot'i o6dacTH BepxueyAHHcaaro ospyra. P. 6. (Publications de la société géographique d'Irkoutsk).

** i)TgeTT, Ho Repvuicaoay By6aHguoNy Myseto. 1890,r. CeapeTapb A. K. li.y3uegosb.