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0056 Inscriptions de l'Orkhon : vol.1
Inscriptions de l'Orkhon : vol.1 / Page 56 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000225
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- xx%VIII -

posthume employé par les princes régnants pour désigner le fondateur de leur dynastie.

2° Le prince Mo-yen-tcho, fils du précédent, avec deux titres, celui de Ko-le Khakan et celui de !ng wou-wei-yuan Pikiè-Kiuè Ko-han (Pëk Gueuk Khakan), qui en 758 fit disparaître la puissance des Kien-kouen et reçut en mariage de l'empereur Soutsong une princesse turke que ce souverain chinois avait jusqu'alors retenue captive et adoptée. Il mourut en 759 laissant le trône à Tengri-Khakan. Les syllabes big wou wei yuan constituent une épithète chinoise qui avait été donnée au Kkakan lors de son investiture par le souverain du Céleste Empire. Quant au mot Kiuè g qui signfie en chinois la porte d'un palais, il n'aurait dans les titres des deux premiers Khakans ouïgours qu'une valeur purement phonétique pour transcrire le mot turk Gueuk.

Gueuk, (Kjuk, Kuk, Gok, Kök, Koek, selon le dialecte) signifie bleu-firmament. Conf. Klaproth, Asia plyglotta, Sprach-Atlas, p. xxx.

Gueuk est transcrit phonétiquement en chinois à l'aide du son Kiuèh. Dans l'analyse que Ye-lu-tchou donne de l'inscription de Gueuk Teghin qu'il a vue au XIII° siècle, il dit que Gueuk est un nom. D'autres noms du même genre étaient en usage chez les Turks ; selon le Djami ut Tevarikh, les six fils d'Ogouze auxquels on donne le titre de Khan, s'appelaient Gun soleil, jour; Ai, lune ; Youldouz, étoile; Gueuk, firmament; Tak, montagne; Dinguiz, océan. D'Ohsson, Histoire des Mongols, vol. 1, p. 423.

En nous parlant du Khakan ouïgour Koli Pei-lo, l'histoire chinoise dit : « Dans les années Tien-pao (742-755) Pei-lo se donna lui-même le titre de Koutlouk Pëk Gueuk Khakan. (Pieu-i-tien, liv. 427, f° 3.)

Il faut remarquer enfin que sur le fragment n° 2 rapporté par V. Yadrintzev un blanc est laissé par respect au-dessus du mot Kiueh (Gueuk).

G. DEVI.RIA.