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0064 Inscriptions de l'Orkhon : vol.1
Inscriptions de l'Orkhon : vol.1 / Page 64 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000225
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En regardant de plus près les inscriptions gravées sur les monuments de l'Orkhon, on voit bientôt que l'inscription chinoise du côté occidental du monument I ne peut contenir la traduction directe de l'inscription runique des trois autres côtés du monument.

L'inscription chinoise ne comprend qu'un peu plus de 400 mots, même si l'on comble les lacunes nées par endroits par suite de la décomposition, tandis qu'on peut compter environ 1400 mots sur les autres côtés. De ce nombre, 800 à 900 se trouvent sur le côté oriental, qui doit sans doute être regardé comme le côté principal, étant orné en haut d'une tamga désignant la tribu ou le prince, et qui par conséquent pourrait être supposé rendre le texte chinois. Tout en consi. dérant le caractère divers des deux langues, cette grande différence entre le nombre des mots des inscriptions du côté oriental et du coté occidental semble indiquer qu'elles ne sont pas la traduction directe l'une de l'autre.

D'après l'inscription chinoise, le premier monument a été érigé en 732 à la mémoire du prince de Toukiou Kiuettek-lek. Ci-haut p. XX nous avons émis l'opinion qu'il est vraisemblable que le second monument a été érigé à la mémoire de son frère Moguilain khan, décédé l'année suivante. Sous cette supposition, il y a lieu de croire que les inscriptions des deux monuments font en partie mention des mêmes événements ou du moins contiennent des notices semblables sur les relations du peuple Toukiou avec les Chinois.

En effet on retrouve, avec divers changements et additions, une grande partie du contenu du premier monument rendue dans l'inscription du second. Tantôt une ligne du premier monument correspond complètement et littéralement à une ligne du second, tantôt des morceaux entiers sont identiques, tantôt seulement quelques mots. Parfois l'ordre des mots est changé, comme au commencement des deux inscriptions. Ainsi on retrouve des parties plus ou moins grandes

du monument

 

 

 

I,4,5,6 dans 11,13,10

I,20

 

11,24

1,10

Ut"

I,21

tt

II,25

1,12

.,

11,19,18

1,22

 

II.26

1,13

,

II,19

I,24

II,27

1,14

II,20

1,22

 

11,28

I,1s

II,20

1,26

 

11,29

1,16

II,21

I,27

11,30

1,17

11,22

1,28

11,31 (deux mots)

1,18

,,

11,23

1,29

II,31

1,19

11,24,22

1,30

11,32

3 0. Donner, WSrterverzeichniss zu den Inscriptions de l'Iénisseï. L'impression en a été commencée à la fin de l'année dernière.

xL\'I   -

1,31 I,32

1,33

,,

11,33

11,33

11,34

1,44
I,45

1,46

.,

,,

,,

11,70 II,71,70 II,71

1,34

,,

11,35

1,47

,,

I1,72

1,35

,,

11,36

1,4e

,,

II,73

I,36

,,

11,36

1,49.

,,

I1,74

I,37

,,

11,37

1,52

11,75   .

1,38

,,

11,38

I,53

,,

11,76

I,39

11,38

1,54

11,77.

1,40

,,

11,39

 

 

 

Il ressort de ce tableau qu'à peu près la moitié du contenu des deux inscriptions est rendue dans toutes les deux par des expressions pour une grande partie identiques, l'exposition suivant en même temps absolument le même ordre. Spécialement il est à remarquer que la plus grande partie du contenu identique appartient à l'inscription du côté oriental.

n est bien entendu que le contrôle obtenu ainsi pour la détermination du texte, otl celui-ci s'est effacé sous l'influence de l'air, est de la plus haute importance sous le rapport de la langue. Les deux inscriptions ont pourtant été lues et rendues dans le texte typographique absolument indépendamment l'une de l'autre. Ce n'est que vers la fin de l'impression et pendant la rédaction du vocabulaire qu'on s'est aperçu de la grande ressemblance des deux textes et qu'on a pu en profiter un peu dans les cas douteux.

De cette ressemblance on peut tirer immédiatement cette conclusion que la langue des monuments I et II doit être identique. Le recueil des mots des deux monuments, imprimé dans le vocabulaire après le texte, confirme cette conclusion : les mots aussi bien que les formas sont communs. Les cinq fragments du monument III ne contenant . qu'un très petit nombre de mots entiers et les caractères (le ce monument ayant en partie, comme nous l'avons dit ci-dessus, une forme particulière différant de celle des caractères des deux autres, les mots y contenus n'entrent pas dans le vocabulaire. Il est pourtant facile de voir que la langue du monument III doit être étroitement apparentée avec celle des deux autres: plusieurs radicaux et différentes formes sont les mêmes, ainsi qu'une quantité de terminaisons de mots mutilés.

Parmi ces derniers on peut citer: 4, 1,,   33, f Y, ) Â, ) t',
) 33, 91 >>1 re N, 'i r. erY• Le vocabulaire commun, qui se retrouve en partie dans les inscriptions de l'Iénissei, ressort du tableau suivant:

III Monum.   I, II Monum.

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luscript. de
1' I'euisseï.

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sujet dans un écrit actuellement sous presse 1, j'omets ici le commentaire de M. Tôtterman.

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