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0062 Inscriptions de l'Orkhon : vol.1
Inscriptions de l'Orkhon : vol.1 / Page 62 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000225
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quel dans les inscriptions grecques d'Abu Simbel prend souvent la forme / ' 1.

Dans les inscriptions lyciennes se rencontre 2 une forme où x varie avec >d et qui s'approche du R de l'écriture de l'Orkhon; procédant de la forme de l'Iénisseï, cette dernière pourra difficilement être mise en rapport avec les signes identiques de l'écriture runique. Il est à remarquer d'un autre côté que les inscriptions appartenant aux premiers siècles après J.-C. et originaires des colonies grecques d'Olbia, de Kertscb, et de Pantikapeion, contiennent un grand nombre de caractères alphabétiques à traits allongés tels que 1, s, d, mais surtout a, ce qui lui donne une ressemblance avec e<0. 3. De même Y se rencontre souvent dans les inscriptions pontiques. Étrangers aux alphabets grecs et ceux de l'Asie-Mineure sont:

4NriIi'hbl 41 ri'8d9433

ainsi que les signes Fi v a usités à l'Orkhon.

Mais de même que R répond à ?Q•, ainsi on doit voir en t une transformation du signe /~ Iénisseïen, ce qui est attesté par de nombreux mots identiques. Comme d'un autre côté T X doivent être regardés comme des modifications ou formes

doubles de ' Y, on peut présumer qu'aussi ai 4,   33 ac-
cusent des sons renforcés ou des combinations phonétiques.

Comme nouveaux pour ce système d'écriture il reste

donc4Ndhri'4,kJ

R S 3 '. Or, du nombre total des types il y en a environ 30 qui se rapportent aux systèmes graphiques de l'Asie-Mineure, tandis qu'une moindre partie (8-12) ont une autre origine.

On doit admettre que le système d'écriture OrkhonIénissei s'est formé dans l'antiquité de la même manière que d'autres pareils — par des modifications opérées peu à peu dans la forme des types et par l'adoption, au besoin, de nouveaux signes phonétiques, manquant à l'alphabet originaire. De même que les Grecs, en adoptant l'écriture phénicienne, augmentèrent le nombre des types par quelques nouveaux empruntés vraisemblablement à un système graphique plus ancien de l'Asie-Mineure, de même que les Phrygiens, les Lyciens, et d'autres ajoutèrent à l'alphabet grec, adopté par eux, différents signes phonétiques, inconnus dans ces contrées jusque-là, ainsi les auteurs inconnus de l'écriture Orkhon-Iénissei augmentèrent le nombre de ses types pour rendre plus exactement les différents sons.

Parmi les signes qui pourraient correspondre aux H ou N grecs, H se rencontre une seule fois dans N:o IX, 23, N dans N:o XX, 102, et N deux fois dans N:o XXXII.

Par contre il figure comme un N contestable dans N:o VII, 13, et VIII, 23; dans N:o XXV, 224 on doit le lire comme N. Il est à remarquer que les rois indo-scytes Kanerkes et Huerkes (= Kanishka et Huvishka, comp: Stein,

R. Lepsius, Denkmäler ans £gypten und Aetiopien. B. XII. BI. 103, No 39.

2 M. Schmidt, The Lycian Inscriptions. Jena 1868. Pl. A.

3 B. Latyscher, Inscriptiones antiquae orle septentr. Ponti Euxini.

I 1835, p. 87-101. II 1890, p. 23-305.

R

Babyl. Orient. Record. I, 555) ainsi que Vasudeva, dans leurs légendes monétaires scytes, reproduites en caractères grecs et datant du premier siècle et des temps suivants, se servent de h pour marquer le H 1. Sur une foule de monnaies indo-scytes à l'Eremitage impériale de S:t P:bourg, on voit le '7t, dans le nom de la déesse Nana (zoroastrienne), rendu

par les formes variées N r   n ; a est rendu par A A A N.
Dans plusieurs écritures de l'Iénissei le h a la forme de fit. Quant aux autres signes, on pourrait montrer des correspondances dans les alphabets araméens, hindous et congénères. Mais, avant que les valeurs phonétiques du système iénisseien soient fixées par d'autres voies, les comparaisons isolées seraient de peu d'utilité.

Les inscriptions de l'Orkhon emploient regulièrement comme signe de ponctuation :, que l'on rencontre partout non seulement dans l'ancienne écriture grecque quelques siècles avant J.-C., par exemple dans l'inscription de Téos de l'Olympe 76-77 2, mais aussi dans les inscriptions phrygiques et ly-

ciennes 3.   Dans le N° II des Inscriptions de l'Iénnissei,
ainsi que dans les N° XXXVI et XXXVII, qui n'ont pas encore été publiés, on voit le singulier signe &, qu'on retrouve comme signe de commencement dans une inscription bouddhique de l'Inde, du commencement de notre ère 4.

Par une comparaison des différentes modes d'écrire les mêmes mots dans plusieurs inscriptions, on obtient un exposé de l'extérieur variable des types dans les monuments de l'Iénissei.

Ainsi les ci-mentionnées alternent:   XII,91, XXIV,24,

XXXVII,120 =   XV,21.

O V,190 = p XXV,92. D XII,110 = A XXXVI,s4.

ir VIII1o. IX,62. XII,2. XIV,68. XXI,ss = yr.

ef   ""')c ibid. et I,21. V,ios. XXXVI,1 = J.

9 = I ib.

N III,1o1.VIII,7. XIV,65. XXII,157 = r VI,1. XXXII,1,37.

I,s5. XII,78 = r III,75. VIII,40.

th V, quatre fois = g IV,48. g III,22. } XXXVII,77,ss.

111 = )I( souvent; X XXXVI,so. )Y( XII,23.

ff 22 = 33 plus. fois; 5 V,4. XV,7 = 33 VIII,16.

XII,2o = j 3 III,s. V,s.

r I,59. XI,29 =   111,109,124. 11,47. XXXVII,234.

  • V,6 = 1, VIII,17. XXII,61..' XXXVI,84 = r X11,tio 5.

'KANhpKl,00hpKO,pAOBAZO O,

Comp. Percy Gardner, Coins of Greek and Scythie Rings of Bactria and India, p. 130-161.

  • Kirchhoff, Studien z. Gesch. Or. Alph. ' s. 15.

3 Comp. M. Schmidt, The Lycian Inscriptions. Jena 1868.

4 Jas. Burgess, Archseolog. Survey of Western India. Vol. IV, pl. XLVII N:o 3, comp. p. 23, 90.

  • Dans son article „The Yenisseï inscriptions" Babyl. Orient. Bec. IV 233, Sept. 1890, Robert Brown J:r identifie encore .plusieurs autres signes les uns aux autres.

En se basant sur les exemples ) Y I,4>> I h >>n II,1

ainsi que th y   X,4o, on ne saurait mettre y^ T comme

9 et encore de l'écriture de l'Orkhon

4