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0055 Inscriptions de l'Orkhon : vol.1
Inscriptions de l'Orkhon : vol.1 / Page 55 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000225
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- xxxvu —.

  1. Les trois familles Karlouks, vide sup., note2 15 et 19.

  1. Che Sse-ming était le meilleur officier du général rebelle Ngan Lo-chan, et comme lui il était d'origine turke. Il se fit la réputation d'un des plus grands capitaines de son temps. Après Ngan Lo-chan tué en 757 et Ngan King-siu assassiné par son ordre en 759, Che Sse-ming devint chef de l'insurrection contre la cour des T'ang et prit le titre d'empereur en 759. Il mourut l'année suivante assassiné par son fils Che Tchao-i. vide sup., note 6.

La capitale orientale, c'est-à-dire US-yang, Ho-nan fou. vid. sup., note 6.

[231 Sous la dynastie des T'ang, au moins en l'année 634, un certain nombre de fonctionnaires remplissaient la charge de de Kouan f ong sou che tuit. té- èt , Envoyés pour la surveillance des coutumes; ils parcouraient le territoire de l'empire pour s'informer des souffrances du peuple, contrôler les mœurs et censurer l'administration. Conf. Wen hien t'ong k'ao, liv. 61, p. 10.

[24] Si paraît être la dernière syllabe d'un nom propre suivi du titre de Teh-Kan (peut-être une variante de Ta-Kan ou Tarkan) qui se conférait à une certaine classe de seigneurs. Il y avait 28 degrés de noblesse, dont les principaux titres étaient : Te-le ou mieux Teghin (fils ou frère du Khan), Che-hou (chef de horde), Kiu-lou-tchue, Apo, Kie-li-fa ou Sse.li-fa, Tout-chun, Sse-Kin, Yen-hong-ta, Ta-kan. Au vie siècle, lorsque Zemarchus, ambassadeur de Justin II,se rendit auprès du Khan des Turks à Taras, il était accompagné par Tagma, qui avait la dignité de Tarchan que Deguignes écrit Tarkhan et Gaubil Dargan. Conf. Yule, Cathay, CLXVI.

Parmi les Mongols, ce titre dénote encore le membre d'une classe jouissant de hauts privilèges, comme d'être exempt de toute exaction, le droit d'entrer ad libitum devant la présence du souverain et l'exemption de punitions pour crimes jusqu'à la neuvième fois.

(25] A l'exemple des Turks T'ou-Kiuè, les Ouïgours avaient six vizirs du dehors (waï tai-siang) et trois vizirs du dedans (net tsai-siang); de plus, ils avaient des Tou-tou, gouverneurs généraux, des Tsiang-Kiun, généraux d'armée, des sse-ma, maîtres de la cavalerie. L'usage de ces titres chinois, chez les Turks, semble remonter au règne de T'ang T'aï-tsong, 627-650, époque à laquelle la cour de Chine les conférait déjà à des princes ou hauts fonctionnaires étrangers.

[26] Mouo, selon Eitel, est une transcription abrégée de Mouoto, en sanscrit Nara, l'ennemi du bien, le démon de la luxure qui tenta Bouddha. Cette' divinité est souvent représentée avec cent bras et montant un éléphant.

(27) Vide sup. note 12. Les deux verbes fen jee signifiant brûler, griller, me semblent pouvoir être traduits par les brûleurs, c'est-à-dire les préposés au feu,, aux brasiers. En Chine, autrefois on appelait Jee han "R. 1- ceux qui étaient chargés des sacrifices. Conf. Wen hien-tong-K'ao, liv. 343, p. 2, et le dictionnaire Péi wen yun fou au caractère Jee.

Dans la traduction qu'il a donnée de ce même passage, M. Koch

a traduit Jee   par substances propres à produire de la fumée;
Mgr de Haviez, que j'ai consulté à ce sujet, croit que fen jee pour-

rait signifier brêler des bûchers et me fait remarquer que les Mongols et certaines populations de la Tartarie et du Pamir avaient la coutume d'allumer des bûchers en sacrifiant aux esprits. Les dictionnaires ne donnent pas au mot Jee une autre signification que celle de brûler, griller. La phrase est du reste assez décousue pour qu'on puisse également comprendre que ce sont les images de Mari qu'il faut brûler.

Je ferai observer à cette occasion que la figure 5 des inscriptions de l'Ienissei de M. Aspelin me parait représenter non pas une chaudière mais bien plutôt un gril qui, par sa forme et ses proportions, rappelle très exactement ceux que l'on voit dans le temple du Ciel à Pékin, et dans lesquels on brille du bois dont la fumée monte au Ciel en même temps que la prière du souverain.

[28) L'an 758 ou 759 les Kien-k'ouen furent complètement défaits par les Ouïgours. Depuis ce temps-là, disent les auteurs chinois, ils ne purent plus communiquer avec le Céleste-Empire. Les autres barbares leur donnèrent dans la suite le nom de Kiè-kia-sse, au lieu de Kien-k'ouen. Ce furent proprement les Ouïgours qui leur donnèrent ce nouveau nom qui signifierait les visages jaunes et rouges. Les Kien-k'ouen, considérés par les Chinois comme les ancêtres des Qirghiz, sont décrits par les auteurs chinois comme étant de race blonde ; ils occupaient au ville siècle la vallée du fleuve Kien (Kem ou Ienissei) et s'étendaient au sud jusqu'à la chaîne des monts T'ang-nou. Les Qirghiz pourraient n'avoir été appelés Kien k'ouen que parce que c'était le nom de leur territoire lorsqu'il formait un État indépendant, territoire dont le nom pourrait avoir été emprunté à celui des deux principaux cours d'eau qui le limitaient, le Kien, dénomination du Kem ouJenissei, et le Kouen, dénomination de l'Orkhoun. Dépouillées de ce territoire, au ville siècle, par les Ouïgours, les tribus qui y avaient dominé durent vraisemblablement, puisqu'elles avaient du même coup perdu leur autonomie et qu'elles étaient sans doute dispersées, reprendre leur nom de Kiè-kou ou Ki-kou-sse, transcription chinoise de Qirk, et de Hia-ka-sse, transcription de Hakkas.

  1. I-nan, écrit # ,i, était le nom de Tchen-tchou Pêk Khakan, deuxième Khakan des Turks Siè Yen-t'o, qui avait établi en 627-650 le siège de son gouvernement au sud de la rivière 'foula après en avoir chassé les Turks T'ou-Kiuè; vid. sup., notes 17 et 19. Vers 740, Tengri, Khakan des Turks Tou-Kiuè, envoyait en Chine un ambassadeur portant le nom de I-nan. Ce nom de I-nan a donc dû être assez commun, car en 806-821 nous voyons le Khakan envoyer encore comme ambassadeur à la cour de Chine un personnage de ce nom ou titre.

  1. Vid. sup., note 1.

  1. Parmi les seize princes ouïgours qui ont régné de 744 à 80 et dont les historiens chinois nous ont laissé les titres plus ou moins complets, il y en a huit dans les titres desquels entre le mot Teng-li $1, tandis qu'il n'y en a que deux dans lesquels on trouve le caractère Kiuè (gueuk) p¢ ; ce sont :

1° Le prince Ko-lipei-lo avec le titre de Kou-tou-lou Pi-kiè Kiuè K'o-han (Koutlouk Pëk Gueuk Khakan) qui, après avoir détruit la puissance des Turks T'ou-Kiuè, fonda en 744 le Khanat ouïgour de l'Orkhoun et mourut en 745. C'est celui-là que nous désigne le titre de haul ancêtre (en chinois Kao-tsou 4 la ), terme