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0061 Inscriptions de l'Orkhon : vol.1
Inscriptions de l'Orkhon : vol.1 / Page 61 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000225
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bines épitaphes plus modernes en Europe. La direction générale de l'écriture de droite à gauche devient sensible quelquefois par son plus grand serrement ou par la courbure des lignes vers la fin ; mais elle est pleinement constatée par le grand nombre de suffixes qui, dans différents mots, reviennent souvent. Les inscriptions de l'Orkhon suivent' sans exception tièsrégulièrement la même direction de droite à gauche.

Il est vrai que Jadrintseff, dans sa publication lithographiée du côté de l'est du premier monument, a lu le texte de gauche à droite; 1 mais en ce cas les caractères reçoivent une position renversée. Par contre il commence l'ordre successif des lignes tout en haut du côté gauche marchant à droite, — le même ordre que suit notre texte typographique. Les doutes qu'a émis Devéria sur la mode de lire l'écriture du côté droit 2 résultent de l'ordonnance de l'écriture due à Jadrintseff. Devéria a trèsjustement observé le rapport des suffixes •aux thèmes des mots, et la chose devient évidente si on tourne à l'inverse le texte de Jadrintseff. Quant à la succession des lignes, G. Huth regarde notre 40arne ligne tout à droite comme le commencement de l'inscription de ce côté, sans quoi on serait forcé d'admettre l'invraisemblable supposition que chaque ligne suivante fût placée au-dessus de la précédente s.

Cette observation regarde la manière de lire de Jadrint-

seff, non la nôtre.   +~

Si l'on donne aux caractères la position qu'elles occupent dans l'ipscription de 1'Jénissei et dans la publication présente, lisant de droite à gauche comme la forme des mots l'indique, il faut commencer par lire les lignes à gauche tout en haut (confrontez tabl. 2); vous aurez alors l'ordre successif qu'occupent les lignes dans l'écriture verticale des Mongols.

En conservant la position des caractères que nous leur avons donnée et que M. Huth à présent approuve, et en admettant comme commencement la 4()iiNe ligne, on obtiendrait justement l'ordre qu'il condamne, c'est à dire que la ligne subséquente fût placée au-dessus de celle qui précède.

Ceci ne décide pas sur quel côté des deux monuments l'inscription entière prend son commencement. Toutefois comme le côté de l'est est manifestement le côté principal et que d'autres monuments aussi tournent leur côté principal vers l'orient, nous avons commencé par celui-là; les autres suivent d'après leur ordre.

Dans une conférence faite au Congrès Oriental de Stockholm en 1889 sur les inscriptions tumulaires de l'Iénisseï, conférence dont on a donné plus tard le compte-rendu dans Truebners Record ainsi que dans Calcutta Review 1890 IL Cust, je signalais la conformité générale existant entre les caractères de l'Iénissei et ceux qui dérivent des alphabets du système

' N. Jadrintseff, Anciens caractères trouvés sur des pierres de taille et des monuments au bord de l'Orkhon. St. Pétersbonrg 1890.

2 G. Devéria. Notes on the Karakorum script: Babyl. & Orient. Rec. V M. Juni 1891. s. 121-7.

' G. Huth. Die Inschrift von Karakorum. Berlin 1892, s. 20 etc.

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d'écriture grecque en Asie-Mineure, notamment ceux des Lyciens et des Cariens. Dans les inscriptions j'expliquai > X >> g es alagha, ce qui en plusieurs dialectes turcs signifie oncle (frère du père). Ma manière de comprendre le caractère général du système d'écriture s'est confirmée plus tard par la connaissance des inscriptions de l'Orkhon. Quelques types isolés ont certes des analogies avec les alphabq ,.Alhéniciens, araméens, sémitique-méridionaux, indo-baktriens et hindous, ce qui n'est pas étonnant, puisqu'ils dérivent tous de la même source. Mais le caractère essentiel de l'écriture Jénisseïenne ou de l'Asie du nord se rattache toutefois en tant que système complet à celui de l'Asie-Mineure.

Des quarante et quelques signes spéciaux de l'écriture de l'Orkhon et de l'Iénisseï, les suivants se trouvent, quand on ne s'arrête pas à des formes variées, dans les alphabets mentionnés ci-dessus:

Orkhon et Iéniss.   Ionie.   Phrygie.

B   B   B

i<   i<

A   n

F€€

   <4" h'   ,F

~9   F   F   FF

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X   X

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YY   Y   Y

Y   Y   Y

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>>

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Ajoutons encore à ceux-ci le #Q, dans l'écriture de l'Orkhon avec la configuration R (ce qui ressort avec évidence des formes de mots identiques), ainsi que le >> congénère, qui est le même type tourné de côté. Quelle que soit sa valeur dans l'écriture de l'Asie du nord, ce signe provient évidemment du A, le-

Lycie.   Carie.

B

A

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FF

~►.