L'archéologie, qui a renouvelé notre connaissance de l'antiquité classique, est encore en Chine une science en voie de formation ; à vrai dire, elle ne pourra atteindre tout son développement que lorsque des fouilles méthodiques nous auront appris ce que recèlent les profondeurs du sol sur lequel, depuis quatre mille ans, se perpétue la civilisation de l'Empire du Milieu. Mais, en attendant cette ère nouvelle des investigations, on peut dès maintenant rechercher et étudier les monuments qui sont accessibles à tous les voyageurs ; il est même surprenant qu'on ait attendu si longtemps pour entreprendre cette enquête en 1907, j'ai essayé de collaborer pour ma part à la constitution de ce premier état de l'archéologie chinoise en visitant, et en photographiant ou en estampant, divers monuments des provinces septentrionales et de la Mandchourie. J'ai maintenant à faire connaître au public les documents que j'ai rapportés ; comme ils sont très nombreux, il m'a été impossible d'exposer, à propos `,de chacun d'eux, tout ce qu'il y aurait à en dire ; j'ai dû me borner à dresser un catalogue descriptif, aussi précis que possible, des figures qui, au nombre de 1800 environ, remplissent mes albums et les planches placées à la fin des volumes de texte. Je voudrais avoir ainsi fourni à la science quelques matériaux utiles que d'autres pourront mettre en oeuvre.
La mission que j'ai accomplie a été subventionnée par le ministère de l'Instruction publique pour une somme (le 5.000 francs, par l'Académie des Inscriptions pour une soinnie (le 6.000 francs,
CHAVANNES. -- J. 1
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