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0173 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 / Page 173 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000254
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LA SCUJLPTURE A L'ÉPOQUE DES l'AN   459

Troisième registre de la figure 76.

Scène 1.—Nous avons vu précédemment (pp. 154-155) comment le roi Ho-lu s'était, en l'année 515 av. J.-C., emparé du trône de Wou en faisant assassiner le roi Leao ; cependant il craignait le fils du roi Leao, nommé K'ing-ki, qui était doué d'une force peu commune et qui avait réussi à se réfugier dans le pays de Tch'ou ; il chargea un certain Yao Li de l'assassiner; sous un faux prétexte, il fit arrêter et brûler vifs la femme et les enfants de ce Yao Li, puis il jeta leurs cendres au vent ; Yao Li put ainsi se présenter au prince K'ing-ki comme un homme qui avait voué une haine mortelle au roi Ho-lu ; il capta aisément sa confiance; puis il lui persuada de retourner dans le pays de Wou pour tenter de reprendre le trône ; le prince K'ingki et Yao Li partirent donc pour cette expédition; mais, au moment où la barque descendait le fleuve, Yao Li tira son épée à l'improviste et en porta un coup au prince ; quoique frappé mortellement, celui-ci empoigna son assassin et le précipita clans l'eau ; comme Yao Li avait réussi à remonter à la surface, il le prit de nouveau et le rejeta au fond ; après que cela se fut répété encore une troisième fois, K'ing-ki fit grâce à Yao Li qui put s'enfuir à la nage. Quand Ho-lu revit son émissaire, il voulut le récompenser en lui donnant la moitié de son royaume ; mais Yao Li, accablé de chagrin par la perte de sa femme et de ses enfants, et rongé de remords par le meurtre qu'il avait commis et par la conduite chevaleresque qu'avait tenue à son égard le prince mourant, se tua en se jetant sur son épée.

'Pelle est la manière dont le Lu cite tch'ouen ts'ieou (chap. xi, section tche tchong, p. 7 ro-8 r0) raconte l'anecdote et c'est bien ainsi que la connaissait le graveur 1 ; nous voyons en effet une barque dans laquelle, entre deux gardes armés de lances, se tient « le roi

K'ing-hi »   12;2, il vient de jeter à l'eau « Yao Li »     aft qui
nage dans le fleuve.

  1. Le Wou Yue tch'ouen is'ieou (chap. ii, deuxième année du règne de Ho-ln) présente 1111 récit notabltment différent.

  2. I1 semblerait plus correct de dire « le

  • t

't

fils du roi » I   que « le roi ». Cepen-

dant l'expression « le roi K'ing-ki » se retrouve dans la biographie de Fan 'l'siu (cf. Sseu-ma Ts'ien, chap. LXXIX, p. 3 r°).

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