National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0021 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 / Page 21 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000254
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

LA SCULPTURE A L'ÉPOQUE DES HAN   7

et qui.

a

s l'édita.

eues s(11

siles de sacrifices et des châssis supportant des instruments de musique. Les vêtements et les coiffures des hommes sont de plusieurs sortes ; (parmi les coiffures,) il y en a qui sont comme les bonnets actuels de l'espèce fou-t'eou itt - ; le derrière du bonnet et le devant jfi«sont tous deux carrés et exactement semblables à la forme actuelle, mais ces coiffures n'ont pas de pattes. Les femmes aussi ont des bonnets analogues à ceux d'aujourd'hui qui descendent sur les épaules ; ils sont exactement semblables à ceux qu'on portait dans ces dernières années, à savoir des bonnets à cornes ayant deux ailes qui se replient pour retomber jusqu'aux épaules ; le goût des hommes ne s'est donc pas beaucoup écarté de ce qu'il était autrefois, puisque les bonnets et les vêtements d'il y a mille ans étaient déjà de cette sorte. Parmi les ustensiles de sacrifices, il y en a aussi qui sont semblables aux ustensiles dont on se sert aujourd'hui pour manger.

i

Comme on le voit par ces citations du Chouei king tchou et du

Jilong k'i pi t'an, la chambrette funéraire qui existe aujourd'hui

encore près de Kin-hiang hien, n'a pas cessé d'être bien connue

des archéologues, depuis le sixième siècle de notre ère, jusqu'à nos

,jours.

La coutume d'élever une chapelle funéraire devant la tombe ne

paraît pas être fort ancienne ; on n'en trouve aucune mention cer-

taine à l'époque des trois premières dynasties. Ce sont donc les

Han qui doivent avoir institué cet usage. D'autre part, après les

Han, les chambrettes funéraires disparaissent peu à peu, ou, pour

parler plus exactement, on les transporte le plus souvent de l'em-

placement de la sépulture dans l'endroit où demeurent les vivants;

c'est ainsi que le terme ts'eu fang iii J ', qui désignait primitive-

ment la chapelle funéraire placée devant la tombe, en vint à dési-

gner le temple funéraire familial, le kia »ciao   M, qui est une

maison construite dans le village ou dans la ville.

Un seul témoignage tendrait à prouver l'existence des chapelles

funéraires antérieurement aux Han : c'est la notice de Wang Yi

1 sur le poème de K'iu Yuan g , , intitulé Questions relatives

art ciel 3 ijJ ; ce poème, en effet, serait, d'après Wang Yi, dont nous

1. Cette notice est réimprimée en tête de la plupart des éditions du poème de K'iu Yuan. La biographie de Wang Yi se trouve dans le chapitre ex, a, p. 7 du Heou Han

chou ; elle est suivie de celle de son fils Wang Yen-cheou, l'auteur du Ling kouang lien fou dont nous aurons à parler plus loin,