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0009 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 9 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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auquel pussent avoir aisément accès ceux qu'aurait attiré ce centre artistique important. Or, tout a été systématiquement démoli quand un accident m'eut éloigné des chantiers. Les trois à quatre mille têtes ou ornements recueillis dans les décombres ont été partagés par moitié entre les deux gouvernements français et afghan. L'un des lots, déposé au Musée de Kaboul, a été détruit presque en totalité au cours des événements qui se sont depuis déroulés, l'autre est en partie exposé au Musée Guimet à Paris. Ainsi se trouve justifiée ma précaution de multiplier plans, dessins ou photographies, au cours des fouilles, en prévision de ce qui s'est réalisé.

Les fouilles ont pu être heureusement conduites, grâce à la collaboration de gens, originaires de la montagne (Hazaras), hivernant chaque année à Djelal-Abåd où le climat, participant de celui des Indes, est très doux quand sévissent les froids dans les hauteurs. Ces indigènes sont d'excellents terrassiers ; ils n'avaient pas été longs à se pénétrer de notre méthode de recherches, à en apprécier les avantages et à s'intéresser à ses résultats : aussi étaient-ils vite devenus d'indispensables collaborateurs.

Je remercie le Gouvernement Afghan de l'aide qu'il a bien voulu m'accorder et les autorités locales des attentions dont elles n'ont jamais cessé de m'entourer. Partout où je suis allé — et le pays m'a été très largement ouvert — j'ai été reçu avec une chaleureuse cordialité. Les quelques difficultés que j'ai, tout au début, rencontrées à Hadda, étaient suscitées par un élément hostile, duquel, il faut le dire, la population est restée éloignée.

Je remercie également M. Alfred Foucher qui a bien voulu revoir mon texte et M. A. Coville qui non seulement m'a confié la Mission d'Afghanistan, mais m'a aidé de tout son pouvoir quand il a fallu vaincre les premières et pénibles difficultés auxquelles ma Mission s'est heurtée. Enfin je n'omettrai pas d'associer au succès de mes recherches le regretté E. Senart dont les encouragements, aux moments les plus difficiles, m'arrivaient toujours à point. Il fut une des rares personnes à se douter que mon travail n'était pas toujours aisé ; aussi, jusqu'au dernier moment, le meilleur de ses pensées fut-il consacré à Hadda, tant il appréciait les beaux résultats que les fouilles me donnaient ou me réservaient, et tant il déplorait les soucis, qui s'attachaient à la réalisation de ma tâche dans ce pays sévère.