National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0065 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 65 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000277
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

 

                             
 

 

                         
                             
   

— 57

                       
   

SUCCESSION DES DIFFÉRENTS TYPES DE STLIPA DANS

                     
   
  •                                                         LES SITES BOUDDHIQUES

                     
   

Et maintenant, envisageons dans le Tapa-Kalan et les plus complets de nos sites explorés, s'il existe une relation entre les formes des stupa, certains détails de leur construction, leur âge relatif, comme leur répartition.

On remarque, tout d'abord, que les stupa en schiste et en brique sont disposés uniquement dans la rangée d'édifices voisine du stupa principal TK, 68. Il s'en trouve en bordure de l'allée con-

duisant â son escalier, donc å l'endroit le plus important du site, celui par lequel on l'aborde, le premier qui apparaisse. Ils sont donc, en somme, sur la premiére rangée édifiée, ou logiquement soupçonnée la plus ancienne. Il est â remarquer aussi que souvent ils ne sont pas alignés les uns sur les autres, ce qui signifie qu'ils furent tout d'abord espacés et répartis sans ordre sur cette ligne complétée ensuite par le remplissage des espaces laissés libres.

Les stupa en briques (TK, 64, 74, etc.) sont dépourvus, dans leurs bases et leurs entablements, de moulures classiques. Un chanfrein dans un cas, une gorge dans l'autre, les raccordent au corps

du stupa. Les lignes sont donc plus simples que celles des stupa communs. En outre, les parois sont dépourvues, le plus souvent, d'ornements (Bouddhas en méditation ou autres et pilastres) qui abondent partout ailleurs. Il faudrait donc supposer ces stupa comme étant les plus anciens, ce que confirme d'ailleurs la présence de l'un d'eux, en brique crue, il est vrai, dans la maçonnerie de l'édifice TK, I, de construction déjà évoluée.

Les stupa en schiste, voisins des précédents par leur forme, sont, eux, dotés de moulures classiques, mais ils ont souvent des chapiteaux campaniformes.

Ces deux types de monuments sont trapus et leurs corps carrés, uniques, sont développés en hauteur, tendant â une forme cubique. A en juger par les stupa TK, 41, 49, 65, 8o, etc., ils n'ont pas encore de corps cylindrique (å l'exception, toutefois, de TK, 46). Le dôme fait immédiatement suite au corps carré

Le revêtement n'est pas å négliger dans les considérations relatives å la succession des stupa.

Le st. TK, r a, enfermé dans TK, r, donc plus ancien que ce dernier, était revêtu d'une simple couche de chaux. Il en est de même des deux stupa en béton de Chakhil-i-Ghoundi, tant l'édifice

extérieur C, i que celui qu'il enchâsse. Dans ce même site, un stupa en schiste, C, 25, était enduit également de plusieurs crépis de chaux et ce monument est certainement l'un des plus anciens du site, car, construit sur le sol, il a été å demi-enfoui au milieu des autres par élévation de l'aire sur laquelle ceux-ci ont été, par la suite, édifiés.

Dans Pratés, ce mode de revêtement est en usage pour les stupa moyens, en schiste ou mixtes, sur lesquels, verrons-nous, s'orientent des groupes d'autres petits stupa.

En somme, le revêtement de stuc serait un mode évolué de construction, de même que l'application, aux façades, de pilastres corinthiens et de Bouddhas en relief, marque une évolution dans l'ornementation.

Je dois ajouter, comme corollaire aux observations ci-dessus, que l'enduit de chaux exclut l'ornementation courante en saillie, c'est-â-dire les pilastres, quelquefois, mais les Bouddhas, toujours. Ceux-ci sont remplacés par de simples peintures â l'ocre, et ces peintures étant détériorées par le

8

                     
                         
                         
                         
                         
                   

l

 
                         
                     

i