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0034 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 34 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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— 26 —

De même aucune relation n'existe entre les dimensions du pilastre et celles du corps carré ou cylindrique contre lequel il s'applique.

Le chapiteau conservera presque toujours les feuilles d'acanthes, mais avec une stylisation donnant des variations très curieuses l'éloignant finalement du type corinthien. C'est surtout dans les sites de Bägh-Gal, Gär-Naô et Tapa-i-Kafarihä que se trouveront les variations les plus intéressantes.

Distinguons tout d'abord deux catégories de chapiteaux : les uns â volutes et les autres sans volutes. Leur exécution est toujours hâtive ; les surfaces ont une tendance å rester plates. Cela s'explique par le fait qu'ils devaient être moulés, ou au moins indiqués préalablement å l'aide d'un moule, puis achevés rapidement å l'ébauchoir. Un fragment de ces moules représentant un lobe d'acanthe a été trouvé å Begram, au Nord de Kaboul. Il est â noter que les différents types de chapiteaux ne caractérisent ni un stupa ni un site, car on trouve réunis tous les types ci-dessus, même dans un seul édifice.

Chapiteaux d volutes. 1. Feuille d'acanthe centrale isolée (TK, 8o; fig. 6, j et fig. 7, d) â lobes séparés et non dentelés, s'élevant jusqu'en haut de l'abaque et retournée â son extrémité. Il n'y a pas d'écusson. Latéralement, les angles sont enveloppés par deux feuilles.

  1. Chapiteaux å deux étages (fig. 6, i), trouvés dans le stupa TK, 92. Ces chapiteaux affectent deux formes différentes : l'une ayant deux feuilles pentalobées, â lobes arrondis, divergents et recouvrant la surface presque entière du chapiteau. Le point de divergence au milieu et â la base du chapiteau est recouvert d'un fleuron circulaire. Au milieu, donc entre les feuilles divergentes, tombe en avant un lobe indépendant, en forme de languette. Aucun lobe ne retombe sous les volutes, bien que les coins soient enveloppés d'une feuille. L'autre forme rappelle la précédente, avec des lobes largement arrondis et une languette épaisse retombant au milieu.

  2. Le stupa TK, 133, montre une disposition semblable (fig. S, g), dans les pilastres des corps carrés et cylindriques. Le lobe extrême, retombant, porte une ou trois dents. L'abaque est recouvert de petits disques placés côte å côte, portant au centre, un relief lenticulaire. Ces ornements étaient colorés en bleu.

(Voir aussi le stupa TK, 8o, fig. 6, j).

  1. Nous arrivons maintenant â des formes complexes. Le stupa B, 73 (fig. 6, c), portait des chapiteaux curieux ; l'un d'entre eux possède une feuille médiane grossièrement lobée retombant au sommet et s'incurvant latéralement en une feuille du même genre, mais plus petite. Les nervures passent, en U, de l'une å l'autre. Aux coins se dressent verticalement deux volutes ventrues dont la spirale est tournée â l'intérieur. Leur pied est orné d'une ligne de petits besants décroissant en hauteur. Le médaillon est une feuille également lobée retombant â son extrémité, avec une grosse nervure saillante et striée transversalement. L'abaque porte un ornement en épine.

  2. La même disposition apparaît dans D, 9 (fig. 7, a). Au milieu du chapiteau, une large feuille en occupe toute la hauteur avec une grosse nervure également ornée d'une ligne de petits cercles. Elle s'incurve latéralement pour remonter jusqu'aux volutes. Les nervures, passent en U d'un côté â l'autre. Les extrémités des lobes, tant au milieu que sous les volutes, retombent en avant. Le bandeau inférieur de l'abaque est orné de petits besants, le listel de la base, de chevrons centrés.

  3. Prés du chapiteau précédent (fig. 7, c), s'en trouve un autre plus compliqué. Ce sont les