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0028 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 28 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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mal raccordé avec les côtés et il semblera être le couronnement de deux montants ou des deux lignes parallèles intermédiaires. De là à le faire pénétrer entre ces dernières, il n'y a qu'une petite correction å introduire, cette forme étant plus logique que l'autre. Elle est représentée dans TK, 3 et P, i, oú l'on voit les deux lignes (jambages de l'H) fermées à leurs extrémités par une courbe en demi-lune. En divers endroits de nos sites, ces demi-lunes se rapprochent pour finalement se toucher et aboutir à la forme définitive, la plus couramment en usage réalisant la forme de la lettre H.

Que ces lignes se soient individualisées dans le dessin d'un pilastre, rien de plus aisé à expliquer. En beaucoup de cas les extrémités du barreau de balustrade sont ornementées de fleurs isolées ou encore réunies, d'une extrémité à l'autre, par une ligne de cercles ou de perles. Les deux extrémités sont alors interprétées par nos artistes de Hadda comme une base et un chapiteau de pilastre; les lignes intermédiaires, cercles et arêtes des chanfreins, ne seraient qu'un décor les reliant et ornant une surface nue. Or, tout chapiteau ou toute base ne dépassant pas les parois du fût est un anachronisme, le but du pilastre étant d'établir, par son chapiteau, un encorbellement. Aussi, voit-on substituer à ces extrémités carrées, des chapiteaux corinthiens et des bases ioniques.

Une preuve que cette explication est vraisemblable nous est donnée par le stupa B, 75 (fig. 3 bis et fig. 154). Les deux arcs extrême et transversaux de l'H ne se touchent pas encore. Les branches latérales ne sont pas linéaires, mais représentées par une surface que l'on peut considérer comme la projection, sur un dessin plan, des deux chanfreins du barreau de balustrade. Cette partie du signe est décorée de petits besants alignés, tandis qu'une autre ligne des mêmes ornements rejoint, sur l'axe de la figure, les deux cercles extrêmes.

En somme, il ne faut, pour aboutir au symbole en H, qu'un dessin malhabile et il est d'autant plus aisé à une main inexperte d'en arriver à cela, que le demi-cercle, lui est difficile à tracer.

Je ne vois pas ce qu'arrive à signifier ce signe ; mais en tout cas, une grande importance lui était attribuée, faut-il croire, pour qu'il ait été ainsi conservé aveuglément et distribué sur les façades des monuments, surtout celles regardant les stupa principaux.

Chapiteaux. — Les chapiteaux des pilastres sont si intéressants et si variés que leur description seule pourrait susciter un mémoire important.

Examinons tout d'abord ceux d'une exécution soignée que nous a donnés le coin Sud-Ouest du stupa TK, 68 ; car, plus classiques, plus purs de style que les autres, il sera facile d'en faire découler les variations que l'on observera dans cet élément architectural.

Le chapiteau débute au bas par un petit listel raccordé ou non au fût par un congé plus ou moins tendu. Ce listel est le plus souvent nu. Mais s'il est orné, on y remarque un sillon en torsade, des dents de scie, des chevrons, ornements que l'on rencontre d'ailleurs fréquemment dans certaines parties de l'entablement.

Le corps proprement dit du chapiteau est divisé horizontalement en trois parties, l'inférieure d'une hauteur égale à celle des deux autres réunies. Elle est couverte de trois feuilles d'acanthe trés

stylisées exécutées à plat — ou presque — sans grand relief. L'une est au centre, les autres enve-

loppent les coins. C'est le type classique de la feuille avec lobes séparés par un sinus profond et festonnés de trois dents. Le lobe supérieur, c'est-à-dire l'extrémité de la feuille, retombe en avant,

mais il présente souvent cette anomalie d'avoir cinq dents au lieu de trois. En encoignure, les feuilles s'appliquent l'une contre l'autre, bord à bord, mais se terminent toujours à la ligne de