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0024 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 24 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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rable å une ornementation picturale et plus stable que ne l'eût été un simple crépi de chaux.

A voir la fragilité du stuc dont le fendillement, l'altération superficielle et la chute sont rapides, aprés une exposition un tant soit peu prolongée å l'air libre, å voir aussi la fragilité des statues dont les mains et les cous sont très vulnérables, les plis peu adhérents å leur substratum de grés artificiel ou de terre, on est en droit de se demander si les fondations bouddhiques de Hadda n'étaient pas toiturées, d'autant plus qu'il faut normalement leur attribuer une longue existence. Des statues intactes mises au jour dans le Tapa-Kalan, en TK, 2I, TK, F, G, H, I, J, L, M, par exemple, se sont réduites en menus fragments aprés deux mois d'exposition å l'air. Il est vrai qu'elles étaient imprégnées de sel, et la surface de séparation du stuc et de son substratum était aisément humectée par les pluies, car les fendillements du stuc ajoutaient encore å leur perméabilité, tout en augmentant la prise des vents, fréquents et violents dans cette région. D'autre part, des fragments de stuc en très bon état, abandonnés au sommet des stupa, au cours des fouilles, ont été dégradés par l'érosion aprés trois å quatre mois ; aussi ne conçoit-on pas qu'un objet en stuc, même protégé par des dorures, puisse rester exposé å l'air libre, sans être altéré, pendant plusieurs siècles ou simplement plusieurs années.

Les éboulis voisins des stupa ou s'insinuant entre eux, se sont montrés dépourvus de ces débris en terre battue qui révèlent la présence de toitures en terrasse. Il est possible aussi que celles-ci aient été construites en bois et en métal, matériaux qui, en raison de leur pénurie dans le pays, devaient disparaître rapidement, enlevés par les indigènes, après l'abandon des sites. Les chambres latérales et les habitations étaient par contre sûrement recouvertes d'une terrasse en terre battue ; on en retrouve les éboulis grossiers, caractérisés par leur compacité et leur épaisseur, comme aussi par leur dureté. On ne trouve plus traces de poutres pour la raison exprimée ci-dessus, le bois étant très recherché par les habitants.

Ces toitures en terrasses étaient å des niveaux différents comme l'ont montré les fouilles de Tota-Khan I au cours desquelles plusieurs d'entre elles ont été mises å nu. Elles communiquaient par des escaliers de quelques marches, donnant accès, des terrasses les plus basses, aux voisines plus élevées qu'elles.

La hauteur des habitations devait être réduite, au moins dans les monastères, å en juger par le faible volume des éboulis qu'elles donnent. Mais les grandes salles communes (TK, 19) devaient dépasser six métres, ainsi que l'enceinte, car si l'on ramène, par un calcul simple, le volume des décombres accumulés en un point å l'épaisseur des murs, on arrive sensiblement å cette hauteur. La taille des statues est un autre indice confirmant ce chiffre. Celles du Tapa-Kalan dont les têtes ou les pieds ont subsisté en i 19, L et M, avaient de 5 å 6 mètres, ce 'qui impose naturellement aux murs contre lesquels elles étaient adossées une hauteur au moins égale. Enfin, les fouilles de Gar-Naô ont révélé l'existence de statues de huit métres dont les pieds, de m. 35, ont été découverts dans une des chapelles. Les éboulis, dans cette partie de l'enceinte, comme en K, 19, atteignaient 3 m. 6o d'épaisseur et comptaient parmi les plus importants que nous ayons eus å déblayer.

L'orientation des sanghardma de Hadda, n'est pas absolument celle que leur attribue Hiuen-tsang [7, I, 74] qui prétend leurs ouvertures tournées å l'Est. Reportons-nous aux plans. Si la plupart

T. Ce site, dont il a déjà été question, est situé dans l'ancien royaume de Kapiça, près du village actuel de Paitawa.