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0023 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 23 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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qui est normal pour des portes fermées qui, en tournant, doivent rester équilibrées sur leurs gonds. Des gonds et des pentures de fer ont été trouvés å Bagh-Gaï, comme dans la plupart des stations fouillées, ainsi que les clous en fer assemblant les traverses ou fixant les pentures, preuve irréfutable que les ouvertures étaient bien fermées de portes en bois.

Il est impossible d'affirmer que les habitations aient été pourvues de fenêtres, les murs étant démolis trop bas pour le constater ; cependant, au voisinage de TK, 1 o, trois métres et demi de murs étaient conservés sans qu'apparût le moindre indice laissant supposer la présence d'ouvertures haut placées. La seule embrasure pratiquée dans les murs était représentée par une niche profonde, large et haute, disposée en placard, comme on en voit encore de nos jours dans les habitations indigènes et support naturel des lampes, ce qui était le cas de celle-lå.

Revenons å l'enceinte des stupa. Au centre se dressait le stupa principal; pressés autour de lui et rapprochés au point de se toucher, parfois même de chevaucher les uns sur les autres, s'ali-

gnaient les petits sti{pa, larges de   m. å 3 m. 6o, et sans autre ordre que leur alignement. Le
Tapa-Kalan, seul site paraissant avoir atteint le terme de son développement, montre deux lignes de ces stripa, autour de l'édifice principal. Quant aux autres sites, en cours de construction, ils n'en ont qu'une seule ligne, le plus souvent interrompue et non fermée. C'étaient des fondations n'ayant eu, comparées au Tapa-Kalan, qu'une existence encore courte. Il est en effet certain qu'un saizghåraina ne pouvait atteindre son complet développement en quelques années, surtout si l'on considère l'édification des stupa inspirée par le « souvenir des saints et des sages solitaires », dont les existences ne peuvent, semble-t-il, que s'échelonner sur un temps assez long. Les milliers de stupa signalés par Fa-hien dans le Nagarahara et auxquels appartiennent vraisemblablement ceux qui ont été exhumés å Hadda [8, pp. 5o et suiv.] résumeraient donc, normalement, de siècles de vie monacale.

Autour de l'enceinte étaient construites des chapelles ouvertes dans le mur å des niveaux différents, et se présentant comme de profondes embrasures. Celles de Bagh-Gaï, dont les dimensions, comme partout, sont trés variables, mesurent généralement 2 m. 30 X 2 m. 5o, et leur niveau varie de o m. 20 å o m. 90 au-dessus du sol.

Lorsqu'il n'y a pas de chapelles, l'on voit alors se substituer å l'enceinte des chambres ou cellules sensiblement carrées protégeant un stupa érigé en leur centre. Au pied de leurs murs s'allongent des banquettes très surbaissées supportant des statues de Bouddha en marche ou au repos, rarement en méditation.

C'est dans le Tapa-Kalan que l'on remarque le plus grand nombre de ces cellules. Enfin, quand l'espace libre était trop réduit à l'intérieur, l'on dressait des statues gigantesques contre les parois extérieures de l'enceinte, comme dans le Tapa-Kalan, face aux stupa TK, 119 b. D'ailleurs, lå ne se bornent pas les adjonctions, puisque, presque partout, nous verrons, au large des enceintes, des stupa ou des chambres isolés, les premiers offrant souvent, comme au voisinage de Bagh-Gaï, plus d'intérêt archéologique que ceux édifiés autour du grand stupa principal.

Le sol de l'enceinte était revêtu d'un enduit parfois épais de stuc recouvrant directement le sol ou séparé de lui par une couche de béton. Ce revêtement continuait dans les chambres latérales, se raccordait aux stupa et remontait en plinthe, le long de tous les murs, sur une vingtaine de centimètres. En certains cas, mais rarement (TK, 119, 120, 122, 124 et 141) il remontait assez haut pour enduire la surface entière des murs, donnant ainsi un espace blanc et lisse favo-

di