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0068 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 68 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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quels elles se trouvaient : environ trente centimètres de diamètre, presque sphériques et munies d'une étroite ouverture à bords retournés.

Elles étaient le plus souvent noyées dans la maçonnerie du stupa, reposant sur le sol, mais toujours dans l'axe du monument. Il est à remarquer que, contrairement à ce qui a lieu dans les grands édifices, leur position ne coïncide pas, dans les petits, avec la base du premier corps cylindrique, position qui, dans les premiers, guidait toujours les excavations de Ch. Masson.

Parfois même, la poterie, comme dans K, 47, était enfouie jusqu'au goulot dans le sol. Il semble qu'il y ait eu deux opérations chronologiquement distinctes : la premiére avait pour but l'enfouissement de ces reliques avant que fût étendu sur le sol un revêtement de stuc qui en respectait l'ouverture, la deuxième était l'édification du stupa sur ce même revêtement.

Nous trouvons, à différentes places, ce mode de protection des poteries, mais avec la différence qu'elles ne sont pas recouvertes par le monument. Dans le déambulatoire de K, 1, s'en trouvaient deux, enfouies de cette même façon près du coin Nord-Ouest ; il est possible qu'il y en ait eu ailleurs, autour de ce stupa, mais les fouilles ont dû être abandonnées avant que la surface entière du déambulatoire ait été déblayée.

En B, 73, deux de ces poteries se trouvaient face à l'escalier et aux extrémités de la contre-marche inférieure. En A, 1, une autre était enfouie juste devant le milieu de la première contre-marche. Celles de B, 73 avaient été déterrées par les indigènes avant nos fouilles.

Souvent, ces poteries étaient déposées à l'extérieur d'un stupa : l'une d'entre elles se trouvait entre TK, 87-88 sur la première plate-forme de TK, 88. La même disposition apparaissait entre TK, 71, et TK, 74.

Enfin il s'en trouvait dans les chapelles, comme l'a montré celle de TK, 142, sur le seuil de laquelle deux avaient été déposées.

Comme on le voit, les cendres « de sages et de saints » ne sont pas exclusivement réservées aux stupa. D'ailleurs, beaucoup d'entre ces derniers se sont montrés dépourvus, à l'intérieur de leur

maçonnerie, de tout vestige de poterie. Par exemple, TK, 87 ; B, 4 ; B, S ; B, 7o, etc., n'avaient absolument rien. Et en tenant compte de ces résultats, la proportion d'édifices exempts de reliques dépasserait de beaucoup S o o/o.

La preuve que les poteries cinéraires ne sont nullement le privilège des stupa, c'est qu'elles sont aussi déposées au large des enceintes. Ch. Masson en a recueilli en dehors des murs de Tapa-Kalan,

au Nord de TK, 116, et près des chambres TK, 112 et 113. Les villageois de Hadda en ont recherché et trouvé tout le long de la petite vallée voisine du Tapa-Kalan ; dans Gar-Naô, il s'en trouvait enfouies au delà de A, 9 oú se sont accumulées les argiles entraînées par le ruissellement des pluies et à Chakhil-i-Ghoundi deux de ces poteries étaient enterrées dans les larges marches accédant au groupe des stupa, entre ceux-ci et les habitations.

Toutes ces poteries étaient recouvertes d'une dalle de schiste préservant leur contenu de la poussière et des vents. A l'intérieur, se trouvaient des débris d'ossements à demi-calcinés (TK, 142)

parmi lesquels se distinguaient nettement des vertèbres, des têtes de côtes, des articulations de

clavicules, certains d'entre eux d'une taille inférieure à la moyenne, laissant supposer des ossements de femmes ou d'adolescents. Le plus souvent, les os avaient complètement disparu par calcination

et le contenu des poteries n'était plus qu'une sorte de terre à laquelle étaient mélangés des débris de manuscrits (papier d'écorce) (TK, 23) ou des monnaies (K, 1). Mais, même incor-