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0051 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 51 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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parfois orné de guirlandes ou de Bouddhas en relief (C, 24 et TK, i i 6 b). Dans tout stupa dépourvu du soubassement inférieur, l'unique corps carré est développé en hauteur et tend à devenir cubique. Tout corps surbaissé est dépourvu d'entablement à modillons.

Dans l'ornementation du corps carré, le nombre de pilastres, l'épaisseur de l'entablement, le nombre de modillons, n'ont aucune relation avec la longueur des édifices. C'est afin de perdre de la hauteur que l'entablement, est souvent dépourvu de modillons et réduit å une simple architrave évidée en congé surmontée directement de la premiére plate-forme.

Quant å la base du soubassement, très rarement pourvue de scotie, elle reste d'une hauteur uniforme : c'est la seule partie stable dans l'architecture du stupa. En somme, dans l'édification de ce dernier, le corps inférieur est négligé comme le serait une partie de l'édifice d'un intérêt secondaire, un auxiliaire ne jouant aucun rôle important dans sa ligne.

Il n'en est pas de même du deuxième corps. Étant au niveau des yeux, l'exécution en devient plus soignée. La base est presque toujours å scotie; les chapiteaux sont bien modelés et l'entablement, très haut, pourvu de modillons. Son caractère ne change pas quand il est réduit au seul corps carré de l'édifice. S'il est dépourvu de pilastres, sa surface est recouverte d'un enduit de stuc ou de chaux portant des peintures que l'humidité a, depuis, partout effacées. Plusieurs couches de chaux sont appliquées, lorsque l'édifice a été sali ou dégradé, sans respect pour les peintures existantes. On compte par exemple dans Pratés jus qu'A sept de ces enduits superposés, qui tous portaient des personnages peints å l'ocre.

Les corps cylindriques sont développés å l'inverse des carrés, car le plus trapu est au sommet du stupa par raison de symétrie. La base est toujours simple, sans scotie. Si cette partie du stupa n'est pas nue, on y compte seulement huit pilastres semblables å ceux des corps inférieurs. En un seul cas, dans B, 3 i, leur nombre était de six. Il est å remarquer que leur répartition n'est pas imposée par la symétrie de l'édifice. Ils restent bien rigoureusement équidistants, mais il arrive que ni les pilastres, ni les Bouddhas qu'ils séparent, ne sont rigoureusement placés sur les faces du monument. Et quand cela se produit, c'est indifféremment le Bouddha ou le pilastre qui tombent dans l'axe de la façade. Ceci était å noter afin de bien montrer le peu de soin apporté å la construction de ces édifices.

Trois autres formes intéressantes de stupa sont å signaler.

La première est dépourvue de corps cylindriques. Le corps inférieur, presque cubique, est surmonté directement du dôme. Ce dernier n'est jamais conservé ; aussi peut-il paraître téméraire de le soupçonner dépourvu d'un tambour ou d'un corps transitoire, mais la moulure caractéristique, cachant sa ligne de jonction avec la plate-forme, confirme cette disposition : elle est ici aplatie horizontalement, ce qui ne se fait qu'A la naissance du dôme, les autres moulures étant partout et toujours verticales, je veux dire développées en hauteur ou, tout au plus, A 450. Ce stupa est généralement construit en schiste ou schiste et moellons et porte A ses faces antérieures des statues de Bouddha en marche ou au repos.

Une autre forme est le stupa sans corps carré, constitué seulement de deux ou trois corps cylindriques superposés et en retrait les uns sur les autres, comme B, 3o.

Enfin, des corps octogonaux sont substitués aux cylindriques. Les faces en sont évidées et, A part cette particularité, rien ne les distingue des corps ordinaires. Telles sont les lignes architecturales de nos stúpa.