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0071 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 71 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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— 63 —

Il n'y a guére qu'en TK, B, B' que des vestiges de peintures aient pu être attribués à ces chapelles : partout ailleurs, les débris de stuc provenant de leurs parois ou de leurs voûtes étaient nus.

Les chambres offrent la même disposition, toutes proportions gardées : un espace de 3 m. environ de côté, était bordé de banquettes sur lesquelles reposaient des Bouddhas debout, en marche ou au repos, toujours vêtus d'un manteau rouge, dont les plis étaient soigneusement modelés. Rarement c'étaient des Bouddhas assis en méditation, et si par hasard il s'en mêlait un aux précédents, il était toujours vêtu d'un manteau de couleur blanc jaunâtre, et de taille réduite.

Au centre des chambres se dressait un stupa de   m. 8o environ, semblable à ceux de la
cour de l'enceinte.

Quand les statues étaient en petit nombre, comme en TK, 116 et I r 7 ou TK, i35, les espaces nus et de grande étendue des murs étaient ornés de Bouddhas en marche suspendus â une certaine hauteur du sol et reposant sur des trônes en fleur de lotus aplatie, disposée dans le sens du fruit qui, s'élançant du milieu, servait de socle à la statue. Dans les deux premiéres de ces chambres, des Bouddhas en marche avaient été placés â chaque coin sur des socles arrondis, elliptiques, reposant sur le sol et sectionnés soit en leur milieu, soit à angle droit, par les murs.

Les chambres étaient revêtues de stuc, soit entiérement, soit simplement sur une certaine hauteur, par un enduit continuant celui du sol. Par places comme en TK, 122, elles étaient décorées de sujets peints. Toutes étaient toiturées d'une terrasse en terre battue et, à en croire ce que révèle le coin incendié de K, r 9, construites en étalant, comme de nos jours, de la boue sur des poutres de peuplier.

Les chambres étaient ouvertes ou fermées, c'est-à-dire pourvues ou non de portes. Dans le premier cas, on y entrait de plain-pied, par l'atrium, et si les murs étaient épais, comme en TK, i 24, les portes, toujours étroites, avaient l'allure de couloirs.

En TK, 132, était un long couloir, sans stupa, semblable, à part cela, aux chambres. Enfin, le couloir faisant communiquer le monastère de Bågh-Gal avec l'enceinte aux stupa, montrait la disposition d'une chambre avec Bouddhas debout, attendu que, d'une manière générale, les constructeurs avaient horreur, semble-t-il, de la surface nue ou des espaces vides.

REMARQUES SUR L'AGE ET LA DESTRUCTION DES FONDATIONS BOUDDHIQUES DE HAPPA

Il me paraît superflu de discuter ici l'âge de nos fondations bouddhiques quand A. Foucher consacre, à retourner en tous sens cette question, une partie importante de son travail relatif à l'art du Gandhåra [12, II, 4e partie]. Je remarquerai seulement que nos monnaies découvertes pendant les fouilles n'apportent aucun élément nouveau aux observations de H. H. Wilson [3, i o5], pas plus que le manuscrit kharosthi, probablement en papier d'écorce, reproduisant le sermon de Bénarès (trouvé dans le Tapa-i-Kafarihå), qui, examiné avec soin a seulement paru postérieur au IIe siècle de notre ère. C'est tout ce qu'a révélé, jusqu'à ce jour, Hadda. I

Envisageons maintenant les limites extrêmes entre lesquelles ont pu se développer nos fonda-

I. L'âge des topes de Hadda, a également été discuté par M. Waldschmidt [ri] .

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